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De la Sierra Nevada à San Francisco | Solidream - Rêves, Défis et Partage - Récits, films documentaires d'aventure
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De la Sierra Nevada à San Francisco, la Californie sous toutes ses coutures

Laissant dernière nous la chaleur des sources chaudes et le souvenir en pleine éclosion de l’ascension du mont Tom (4163 m), nous voici repartis en direction de San Francisco où nous comptons profiter des bonheurs de cette ville pendant quelques jours avant de reprendre la route vers le nord du continent.

Les belles rencontres, encore et toujours…

Sur la route menant à South Lake Tahoe, dans la vallée longeant la Sierra Nevada par l’Est, les journées sont douces mais les nuits vraiment froides : on passe largement au dessous de zéro. De paisibles paysages nous accompagnent. Durant les 5 ou 6 jours composant cette étape, nous avons été encore une fois surpris par la générosité et l’hospitalité des gens que nous rencontrons.

Morgan raconte : « Le 8 mars 2012 nous roulons sur la Highway 395, la route est superbe : un bitume parfait sillonnant au pied de la Sierra Nevada, un ciel bleu éclatant et un soleil qui nous réchauffe après une nuit bien froide. Après une centaine de kilomètres nous arrivons à Bridgeport et nous installons dans le seul bar du village pour prendre un café. Cathy, la serveuse, est sympathique et curieuse de voir 4 étrangers débarquer en short dans son bar. « What are you doing here ? » (Que faites vous par ici ?) à partir de là tout s’enchaîne, nous nous retrouvons avec des parts de pizzas gratuites, nos boissons offertes avant que nous ayons eu le temps de demander la note… et tandis que nous nous apprêtons à quitter les lieux pour aller planter la tente elle nous explique qu’elle s’est arrangée avec son amie et que nous avons une chambre d’hôtel offerte... « je n’ai pas tous les jours l’occasion de rencontrer 4 français voyageant autour du monde à vélo » nous dit elle en souriant… » 

Ensuite, avant d’attaquer la traversée de la Sierra Nevada puis la descente sur San Francisco, nous avons saisi l’opportunité de nous reposer, travailler sur nos dernières images, et reprendre des forces au sec et au chaud chez Rick Gunn.
Rick est un « adolescent » d’une cinquantaine d’année, sportif, et qui a voyagé durant 3 années en vélo autour du monde. Journaliste, photographe, écrivain, ses conseils et anecdotes sont pour nous une mine d’information.

Siphay livre ses impressions : « […] je me sentais bien dans le simple confort et la chaleur d’un habitat. Pouvoir se relaxer et avoir les repères d’un chez soi était un luxeRick sait complètement ce que l’on éprouve après avoir vécu une aventure similaire ! Quel moment émouvant que de visionner les photos de son périple, seul et loin de ses proches. C’est les yeux larmoyant que nous revécurent en images avec lui le jour de son retour parmi les siens, tout en se projetant à sa place […]. »

Décidément chaque rencontre est toujours autant particulière et intéressante : pour la première fois nous rencontrons quelqu’un comme nous qui nous parle du voyage avec le recul. Si d’habitude nous racontons nos histoires de voyage à ceux qui nous accueillent, là nous étions également comme des gamins a écouter les siennes.

Cap vers San Francisco

En direction de San Francisco, sur la côte ouest, nous avons également été confrontés aux rudesses et caprices du climat pendant plusieurs jour.

Siphay  écrit : « [… ] C’est encore la neige qui nous est tombé dessus, précédent des trombes d’eaux aux températures proche des 3°C. Le froid m’a transpercé jusqu’aux os !  Alors on force sur nos vélos pour se réchauffer et on se rend compte que l’on a parcouru 150 km avec une seule et unique pause. »

A l’approche de San Francisco, il nous a également fallu composer avec un problème mécanique survenu sur le vélo de Siphay. En effet le pédalier du vélo de Siphay ne fonctionnant plus correctement, il ne lui était plus possible d’avancer. Siphay et Etienne ont donc emprunté le « BART », sorte de métro extra-urbain, pour rejoindre San Francisco. Etienne : « Nous vous attendrons en ville dans quelques heures. On vous envoie un mail pour vous fixer un lieu de rendez-vous. Bon courage les gars ! » Brian et Morgan continuent en vélo.

Morgan : « […] Nous roulons sous une pluie froide et n’avançons pas vite, nous perdant dans les petites routes aux abords d’Oackland… Alors que nous allions nous engager dans le tunnel de la Freeway (autoroute) pour traverser la foutue montagne nous séparant d’Oackland un automobiliste s’arrête et nous déconseille vivement de continuer… au risque d’avoir de sérieux problèmes avec la police. Il nous explique que nous devons prendre le métro… Trempés et un peu énervés d’avoir perdu tout ce temps, d’avoir rebroussé chemin, nous ne sommes pas enthousiaste à l’idée de prendre le métro. Nous décidons d’aller voir les tarifs pour ensuite prendre une décision. […]. Voici à peine 5min que nous sommes arrivés et que nous expliquons notre cas au personnel du guichet, que nous nous voyons offrir deux tickets jusqu’au centre ville de San Francisco en contrepartie de quelques autographes… Leçon du jour : Il faut persévérer, cela paye toujours ! « 

Brian se souvient : J’ai vécu l’arrivée dans cette ville comme une délivrance. A peine arrivés que le chef de la station de métro nous offre le trajet jusqu’au centre ville pour éviter la pluie torrentielle que je n’en pouvais plus d’encaisser depuis trois jours ! 

San Francisco, une ville extraodinaire

Modèle culturel, économique  et touristique majeur des états unis, nous sommes charmés.
Posée sur une immense colline, ouverte au monde grâce à son port historique, elle jouie de grosses influence Hippies, multi ethnique, libertine, …  Cela lui confére une identité unique que nous avons tous eu le plaisir de connaitre pendant presque 10 jours grâce à l’hospitalité d’Anthony et ses collocataires au 905 Ashbury Street.

Brian explique « […] S’ensuivent une dizaine de jours dans cette ville vallonnée que nous explorons à vélo la journée et à pied le soir. Je redécouvre les plaisirs de la ville : prendre du plaisir à flâner dans les rues typiques, m’étonner de tous les hurluberlus qui se baladent partout : par exemple des gens en monocycle dans une descente raide ou bien un homme habillé en robe de mariée comme si de rien n’était…
Je savoure, grâce à notre hôte et guide Anthony, les virées nocturnes dans les bars et retrouve l’excellente ambiance d’une simple soirée entre amis. Si le budget a légèrement dégusté des prix très élevés de cette ville, je n’ai aucun regret d’avoir goûté pleinement à l’ambiance qui y règne avant de reprendre la route. »

Siphay rajoute : « San Francisco est une ville mythique, son histoire est, à mes yeux, fascinante. Sorte de gros « melting pot » et à la fois progressiste, […] J’en suis tombé amoureux« 

Après ces 10 jours à explorer et apprécier S.F (San Francisco, comme on l’a surnomme ici), nous ne sommes pas mécontent de reprendre la route et enfourcher nos vélos. A peine le Golden Gate Bridge passé, nous étions déjà dans la campagne, longeant la côte pacifique en direction du nord.

Notre route rencontre la pluie et un homme… bizarre…

Le climat rendrait n’importe quel Breton ou Irlandais fou de jalousie ! Voila une semaine que nous roulons sous la pluie. C’est avec les affaires trempées de la veille que chaque matin nous reprenons la route, non sans mal, mais avec toujours cette bonne humeur que nous essayons de nous propager mutuellement. Dormant dans des granges poussiéreuses au possible ou sous le préau humide d’une école, traversant des routes totalement inondées et fermées à la circulation, rien n’arrête notre progression.

Ainsi, c’est le 30 Mars dernier, après plusieurs recherches sur internet et déjà 40km parcourus, que nous décidons de rejoindre Eureka à 110 km de là, où nous avons un hôte qui nous attend. Malheureusement, c’est également à ce moment là que le moyeu avant du vélo de Brian décide de casser. Brian et Siphay rejoignent donc notre point de rendez vous en faisant du stop, tandis que Morgan et Etienne effectuent ces 110 km en vélo.

C’est de nuit, vers 21h, qu’ils arrivent à la ville et retrouvent les 2 « Autostoppeurs ». Quelle ne fût pas notre surprise lorsque nous fîmes la connaissance de Christopher, notre hôte du soir. Nous sommes tous d’accord, pour décrire cet homme étrange comme un psychopathe, pervers sexuel.

Etienne rédige : « Dès lors que j’ai fait la connaissance de Christopher, un profond malaise m’envahit. Me persuadant de ne pas me fier aux aprioris, j’essayais de paraitre aussi normal que possible. Pourtant, une fois passé le seuil de la porte, je ne pouvais pas ignorer les nombreuses images, photos, vidéos à caractère pornographique partout dans la maison. La maison, désordonnée, d’un style ancien et relativement sombre me rappelait étrangement un de ces nombreux films d’horreur où des gens se font kidnapper et découper à tout va… Je pense que si j’avais été seul, je ne serais même pas resté plus de dix minutes en ces lieux… (les copains pensent pareils). Une sorte de paranoïa et de méfiance m’envahit. Je ne pouvais même pas accepter de boire ou manger quoi que ce soit venant de sa part. Dieu sait qu’elle substance a-t-il pu mettre dedans !! 

Pour un homme malade et pas sportif, je fis remarquer à Morgan le nombre incroyable de casques de vélo, chaussures de sport, sacs de couchage, tapis de sol différents qu’il y avait dans la maison… J’en venais même à me demander s’il n’avait pas dérobé tout cela aux pauvres voyageurs isolés de passage chez lui.« 

Nous ne nous sommes pas fait prier pour aller rapidement nous coucher et barricader la porte de notre chambre (du moins pour Morgan et Etienne qui dorment à l’étage…).

Etienne dit à Morgan : « J’ai même envie de dormir avec la machette à proximité, s’il rentre je ne lui laisse pas sa chance »

De là s’enchaîne une bonne série de fou rires qui devait raisonner dans toute la maison.

Au petit matin, les vélos déjà dans la rue, nous étions tous prêts pour quitter cette maison, alors que Christopher se promenait nu dans son salon ! Au moment où nous écrivons cet article, nous sommes hébergés bien au chaud, dans une autre ville, chez un groupe d’étudiant fort sympathique, et aux mœurs tout à fait normales… Nous avons estimé nécessaire de prévenir le responsable du site internet, sur lequel nous recherchons des personnes pouvant nous héberger, du caractère suspect de Christopher. De futur voyageurs seront surement très contents d’éviter ce genre de rencontres.

Bref, actuellement tandis que la pluie est toujours belle et bien présente, nous travaillons sur la mise en ligne de notre nouveau site internet –> www.solidream.net

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