Menu
Partage d'expérience technique sur la prise d'image de voyage - Partie 2 | Solidream - Rêves, Défis et Partage - Récits, films documentaires d'aventure
13308
post-template-default,single,single-post,postid-13308,single-format-standard,eltd-core-1.2.1,borderland-theme-ver-2.5,ajax_fade,page_not_loaded,smooth_scroll,side_menu_slide_with_content,width_470, vertical_menu_with_scroll,essb-8.5,wpb-js-composer js-comp-ver-6.9.0,vc_responsive

Partage d’expérience technique sur la prise d’image de voyage – Partie 2

Dans la première partie, nous nous sommes attardés sur des contraintes de compacité et de prise en main sous les rapports Niveau / Prise en main et Encombrement / Qualité. Nous allons aborder un aspect extrêmement important qu’est celui du budget sous deux rapports. Nous proposerons quelques solutions en fonction de votre budget.

Rapport Qualité / Investissement

Là, nous nous permettons de vous donner un conseil à nouveau : avoir un boîtier « qui taquine », c’est bien, mais ça ne fait pas tout. On voit souvent des personnes acheter un système très cher sur lequel ils viennent fixer un objectif de « kit » type 18-55 mm à la qualité optique médiocre parce qu’ils n’ont pas le budget. C’est un peu comme rouler avec une voiture de sport bridée, c’est clinquant mais c’est frustrant. Les focales fixes (encore elles), on l’a vu,  sont très souvent d’excellente qualité. Après, pas de secret, un optique de grande qualité coûte parfois très (très) cher. Nous aimerions bien équiper notre appareil de nouveau optiques aux applications un peu plus précises, mais mettre 600€ (ou même bien plus) dans une focale fixe spécifique a de quoi faire grincer les dents du voyageur à petit budget que nous sommes.

Sony PXW X-70

Sony PXW X-70

Pour notre prochain projet, nous n’avons donc toujours pas changé de système Réflex (nous gardons a priori notre Pentax K-5 II) même si nous souhaiterions monter à nouveau en gamme et avoir quelque chose de plus performant, surtout pour la vidéo. Nous avons en revanche opté pour la plus petite caméra de production sur le marché chez Sony, le caméscope PXW-X70 (pour information, nous n’avons pas d’affiliation avec eux, ni Pentax d’ailleurs, même si ça aurait pu aider nos finances…) qui tient dans une sacoche de guidon de vélo sans le kit XLR, avec un bon micro digne de ce nom, un Rode NTG2. Il dispose d’un capteur relativement grand 1″ (plus de lumière captée) et des couleurs sur un espace de 10 bits (plus de couleurs donc plus belles images a priori) . Seul souci, avec le micro, ça ne rentre plus dans la sacoche. Donc nous prenons un autre micro stéréo pour nous laisser la possibilité de « dégainer » très rapidement et capturer un moment intéressant sans prise de temps pour la mise en marche. Nous avons également vite appris que les micros internes des différents systèmes peuvent sauver la vie en cas de panne, mais ne servent quasiment aucunement les besoins exigeants d’un film destiné à être largement diffusé, même pour Internet (qui pardonne un peu plus que le cinéma ou la TV). Pour 150€ environ, toutes les marques proposent un micro stéréo efficace qu’il est difficile de regretter d’avoir investi.

En situation rude, un appareil qui fasse un travail respectable efficacement et rapidement est difficilement remplaçable. Un compact peut fournir une photo assez explicite qu’on n’aurait peut-être pas prise du tout sans lui.

 

Rapport But / Investissement

Pour quoi (et accessoirement pour qui) faire des images ? La réponse à cette question peut diriger un choix d’achat. Pour partir dans le Pamir cet été par exemple, nous avons dû casser la tirelire pour avoir un standard conforme pour la télévision. En effet, nous souhaitons laisser la porte ouverte à l’intérêt des chaînes pour nos films et certains font comprendre qu’ils exigent des standards parfois coûteux (exigence de son nécessitant une prise XLR solide, codec vidéo manipulable par tous les logiciels de post-production…). Nous nous sommes heurtés à des difficultés techniques impensables lorsque nous sommes passés à la phase de post-production du film du tour du monde. L’ingénieur du son a fait un travail remarquable pour corriger un rendu parfois très mauvais et le rendre audible dans une salle de cinéma. Par ailleurs, l’étalonnage (rendu final des couleurs) a rencontré des difficultés à cause du codec vidéo sorti par notre caméra principale. Si on veut vraiment la jouer professionnel, la prise d’image vidéo devrait même pouvoir laisser le champ libre à l’étalonneur : cela veut dire ne pas shooter de plans saturés en couleurs ou trop contrastés par exemple, voire même filmer avec un profil de couleur spécifique. Bref, être « pro » est très exigeant. Nous nous considérons conscients de pas mal de choses et les respectons quand c’est possible, mais ne sommes pas forcément méticuleux sur tout.

Si le but est par exemple de produire un simple clip vidéo pour Internet, il n’y a pas besoin de se prendre autant la tête. On le disait plus haut, une caméra d’action de bonne qualité fera l’affaire. Si l’idée est d’en tirer un film de qualité sonore et visuelle un tant soit peu avancée, même à titre personnel, un investissement minimum semble nécessaire. Par « minimum », nous dirions un boîtier compact avec prise micro + un micro stéréo. Avoir une GoPro peut également être intéressant, ne serait-ce que pour avoir une solution de secours pas trop fragile et qui peut vous faire d’excellentes images, en particulier d’action.

Quelques pistes

Voici quelques suggestions de configuration avec du matériel récent qui pourraient fonctionner. Il en existe une infinité, mais c’est probablement ce que nous ferions aujourd’hui.

Petit budget (500 à 700 €)

Smartphone récent + micro Rode iXY + bâton avec embout OU

GoPro + Audiopack Sena pour GoPro + bâton avec embout OU

Compact basique (Nikon Coolpix P340 ou Panasonic DMC-LX7) + micro externe (Zoom H2next) + bâton avec embout

Budget moyen (1000 à 1500 €)

Compact expert (Panasonic Lumix LX100 ou Sony RX100 III) + micro externe OU

Caméra de poing grand public + compact basique + micro stéréo (type Sony ECM-XYST1M) OU

Réflex entrée de gamme (beaucoup de choix, à vous de voir) + 1 optique focale fixe 35 mm ou zoom 16-80 mm (plus ou moins) de la marque de votre boîtier + micro stéréo 

Budget correct (2000 à 3000 €)

Caméra de poing grand public (Sony AXP33 ou Canon Legria HFG30) + Réflex (Panasonic GH4, Canon 7D Mk II, Nikon D7200, Samsung NX1 ou Pentax K-3) + 1 optique grand angle (entre 15 et 35 mm selon vos besoins) + 1 optique focale fixe lumineuse (qui ouvre à F2, voire plus grand, de 35 mm à 85 mm selon vos besoins) OU 1 Zoom de qualité en 16-80 mm + 1 micro stéréo (type Sony ECM-XYST1M)

Budget conséquent (4000 à 6000€)

Caméra de poing de production (Sony AX100 ou PXW-X70 ou Canon XF100) + Réflex capteur plein format (Panasonic GH4 (il n’est pas plein format mais est excellent donc on le laisse quand même), Sony A7S ou A7II, Nikon D750, Canon 5D Mk III) + 3 objectifs (1 grand angle, 1 lumineux et un téléphoto) + 1 micro (Rode NTG2 ou Rode VideoMic) + 1 compact expert (voir exemples plus haut) + 1 micro stéréo (type Sony ECM-XYST1M)

Au-delà  de 6000€ (et même avant  normalement), c’est que vous savez faire vos choix, enfin on imagine 🙂 Réalisez qu’il faut souvent ajouter les accessoires qui peuvent franchement faire gonfler le prix (cartes mémoire, flash si besoin, trépied, filtres UV et/ou polarisant, pare-soleil, housses…).

Voilà, cet article en deux parties aurait pu être bien plus long car le nombre de critères déboussole facilement dans le dédale de choix possibles. Il pourra faire l’objet d’une mise à jour, n’hésitez pas à émettre vos commentaires plus bas. En espérant vous avoir éclairés sur quelques possibilités.

Send this to a friend