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Morgan aux urgences de Vancouver ! | Solidream - Rêves, Défis et Partage - Récits, films documentaires d'aventure
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Morgan aux urgences de Vancouver !

C’est à Seattle que Morgan commence à s’inquiéter d’une douleur à la jambe provoquée par un bouton sur la cuisse gauche. Passant du rouge au violet, ce n’est pas très joli à voir et de plus en plus douloureux…

Explications :

Morgan : « Nous étions reçu chez Austin, Cassie et Beth à Seatlle. Tout allait bien si ce n’est cette espèce d’abcès sur ma cuisse. La veille de reprendre la route en direction du Canada je me suis senti obligé de faire quelques chose pour me soulager. Une fois que tout le monde était couché, assis dans le salon, j’ai donc désinfecté la lame de mon couteau et j’ai ouvert la zone infectée. Je n’ai réussi à faire sortir qu’un petit peu de pus… pas assez courageux pour aller creuser plus profond… »

Le 02 mai 2012 au matin nous quittons Seattle en direction de Vancouver située à environ 250km au Nord.

Morgan : « Sur la route je réalise que j’ai un bouton semblable à celui que j’ai à la cuisse qui commence à pousser dans le cou… Je me dis qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et qu’il va falloir que je fasse quelque chose. En même temps la zone infectée de ma cuisse devient de plus en plus gonflée et rouge. Je décide donc de prendre quelques anti-inflamatoires pour m’aider à arriver à Vancouver. »

Arrivés chez nos amis Arnaud et Anouk, après deux journées de vélo, nous sommes reçus de la meilleure des manières par ceux que nous avions rencontré il y a un an en Patagonie (voir leur site web). Après une journée et deux soirées à discuter et partager nos différentes expériences, Morgan se décide à montrer sa jambe à Arnaud. Sa réaction est simple : « Tu devrais aller à l’hôpital rapidement« 

Morgan : « Le dilemme pour moi n’est pas aussi simple. Je sais que je voyage sans assurance et que les frais hospitalier sont élevés pour la moindre intervention. D’un autre côté je réalise que la situation devient un peu grave et que je dois faire quelque chose, que j’ai certainement besoin d’un médecin… Je pars donc aux urgences pour essayer de parler avec un médecin !
Arrivé là bas, après un bon moment à bouquiner dans la salle d’attente, une infirmière vient s’occuper de moi et me pose pas mal de questions. J’en profite pour lui raconter ce que nous faisons, lui explique que nous étions dans la jungle amazonienne il y a quelques mois et que je pense probable qu’il y ait un lien avec mon infection.  Puis elle me dit d’attendre qu’on m’appelle.

J’entends le personnel de l’hôpital parler de moi en disant « Il y a un français qui fait le tour du monde et qui revient d’Amazonie ».

Quelques minutes plus tard une femme me dit de venir à son bureau et me demande l’équivalent de ma carte vitale. Je n’ai pas.
Votre numéro de téléphone. Je n’ai pas.
Votre adresse. Je n’en ai pas.

Après des palabres elle me dit que je dois aller dans une clinique parce qu’ici à l’hôpital ils ne vont pas me soigner… Car je ne suis pas en mesure de payer les soins tout de suite et encore moins de leur garantir que je vais payer… Je lui explique que je comprends le problème et que je ne veux pas l’embêter plus longtemps et termine en lui disant que mon intention était d’au moins rencontrer un médecin pouvant me dire la conduite à tenir. Tandis que je me lève pour quitter l’établissement le docteur arrive et demande si je suis l’aventurier français dont ses collègues sont en train de parler. Puis elle me dit de la suivre et de laisser tomber les affaires de paperasse…

15 min après je me retrouve allongé sur un lit d’opération, sous perfusion et assistance respiratoire, avec un docteur et deux infirmières. Le docteur m’explique qu’il va m’endormir avant de m’ouvrir les deux zones infectées. Mais je lui demande si il peut m’opérer sans m’endormir car je suis venu à l’hôpital en vélo et j’aimerai pouvoir rentrer en vélo avant la nuit… S’il m’endort je vais être tout mou jusqu’au soir… Il accepte et me donne en échange quelques dose de calmant pour mieux supporter la douleur.

Après l’ouverture et le nettoyage de ma cuisse et de mon cou je lui demande si je peux voir le trou avant qu’ils mettent un pansement. Et là je réalise bien l’ampleur de l’infection et dois admettre que j’aurai eu beaucoup de mal à m’en sortir seul…  je pouvais rentrer mon petit doigt en entier dans ma cuisse… « 

Après les analyses, nous avons appris que c’était donc une bactérie du genre Staphylocoque qui vivait dans son corps depuis notre passage dans la zone amazonienne. La bactérie ne s’est développée qu’arrivé vers Seattle certainement parce que ces derniers temps nous étions dans un rythme moins intense que d’habitude. Nos corps sont moins en forme et notre défense immunitaire est moins en alerte. Vivement que nous reprenions la route !

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