Australie – Outback / Northern Territory en images
Ce matin là nous levons le camp un peu plus tard, vers 5h30, car nous avions besoin de récupérer après une longue soirée de vélo. Le soleil commence déjà å colorer le ciel et nous en profitons pour immortaliser la scène.
L’attention doit être à son comble lorsque l’on s’embarque dans le bush. Ici nous pensons reconnaître un Western Brown snake, l’espèce la plus meurtrière en Australie. Sans moyens de communication sur les routes esseulées, nous n’avons pas le droit à l’erreur.
Invités à dormir chez Bear à Alice Springs, nous rencontrons ce joli jeune monde. C’est souvent le seul endroit qui nous offre la possibilité d’être en contact prolongé avec les enfants : être chez eux. Les enfants restent fascinants par leur regard neuf sur le monde qui les entoure et parfois nous nous demandons quand est-ce que sera le jour où nous aurons les nôtres !
Nous arrivons à Alice Springs tard le soir après nos 1500 premiers km dans l’Outback. Nous nous retrouvons vite dans un KFC pour profiter d’Internet et de la climatisation… Jewelz, la gérante du fast-food vient nous interroger après avoir vu nos vélos chargés dehors. Puis sans hésiter elle nous offre 4 menus et nous invite à partir visiter les alentours dans sa voiture. C’est ainsi que nous découvrons, en compagnie de Jewelz, son sourire et sa joie de vivre, Simpson’s Gap et Eelery Creek, de petits paradis au milieu du désert.
Jewelz nous explique que Simpson’s Gap est un point d’eau permanent au coeur du désert, à quelques dizaines de km d’Alice Springs. Les animaux le savent et Siphay surprendra même un petit Wallabie caché dans les hautes herbes. C’est toujours aussi plaisant pour nous d’être loin des afflux touristiques tout en profitant d’une nature et de paysages uniques.
Etienne est allé s’installer un peu plus haut pour contempler la scène d’un autre angle. Mais il est temps de partir rejoindre une autre piscine naturelle un peu plus à l’Ouest.
Peinture aborigène. L’art est un élément clé dans la culture aborigène. Il est toujours lié à un territoire (itinéraire, site, grotte, point d’eau…) Les Aborigènes célèbrent, chantent, dansent, miment et peignent (ce que nous appelons « art » mais qui pour eux est d’abord spiritualité) pour actualiser l’esprit ancestral créateur du lieu et présentifier, réactiver cette énergie créatrice. En ce sens, célébrer, peindre ou chanter un territoire marque la propriété (au sens de responsabilité) d’un clan ou d’une personne. Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Art_des_Aborigènes_d’Australie
Où est Charlie ?! Avez-vous trouvé Brian, dans un exercice qu’il affectionne le plus sur ce genre de falaise ?
Eelery Creek, 100km à l’Ouest d’Alice Springs. Après avoir pédalé sous des chaleurs atteignant les 49°C à l’ombre nous savourons cette baignade dans une eau fraîche et claire.
Tony, avec son style de « jackaroo » (cow-boy australien), échange quelques mots avec nous. Cet aborigène est un des seuls que nous n’avons pas vu dans le bistro de Ti Tree complètement ivre mort. Aujourd’hui, l’alcool et la drogue chez les communautés aborigènes est un fléau incroyable. Leur espérance de vie ne dépasse pas les 50 ans tandis que leur culture vielle de 60 000 ans sombre dans l’oubli…
Arrivés tard dans la nuit à Barrow Creek après 197km de vélo, nous installons notre camp dans une ancienne station de télégraphe où il y a deux gros réservoirs d’eaux de pluies. Nous sommes un peu désabusés par certaines personnes souhaitant faire du profit coûte que coûte, quitte à nous laisser « crever » sur le bord de la route. En effet, alors que nous arrivons exténués dans cette petite communauté, nous demandons au gérant de la « roadhouse » où est-ce que nous pouvons trouver de l’eau, même de l’eau non potable nous suffit. Ce dernier nous répond qu’il n’y a pas d’autre choix que de lui acheter des bouteilles à 5 dollars le litre. Nous n’insistons pas d’avantage devant tant de stupidité, et ne voulons pas être ses derniers « pigeons » de la journée. Nous poursuivons notre chemin et finissons par trouver 3 ou 4 réserves d’eau de pluie…
Le temps du rêve aussi appelé le rêve, est le thème central de la culture des Aborigènes d’Australie. Le « temps du rêve » explique les origines de leur monde, de l’Australie et de ses habitants. Selon leur tradition, des créatures géantes, comme le Serpent arc-en-ciel, sont sorties de la terre, de la mer ou du ciel et ont créé la vie et les paysages australiens. Leurs corps géants ont créé des fleuves et des chaînes de montagne mais leur esprit est resté dans la terre, rendant la terre elle-même sacrée aux peuples indigènes. En 1788, l’Australie était peuplée par 250 tribus, occupant tout le continent, chacune avec sa propre langue, ses lois et ses frontières tribales ; c’est la plus ancienne culture survivant sur terre.
Brian exténué par le rythme un peu décalé de nos journées de vélo. Nous nous levons souvent vers 4h30 et pédalons jusqu’à 11h00 puis reprenons vers 16h30 jusque minuit environ. Les « Roadhouses » deviennent nos endroits préférés pour la sieste journalière.
Les Devil’s Marbles est un site naturel où l’on peut voir ces gigantesques rochers en granite arrondies. Formés par des fusions de roches qui se sont refroidis elles offre un spectacle rougeoyant au coucher et lever du soleil. Pour le peuple aborigène les Devils Marbles sont les « oeufs du serpent arc en ciel » (c’est un être mythologique, un protecteur bienfaiteur de son peuple, mais il peut aussi punir ceux qui enfreignent la loi. Il donne et reprend la vie.). C’est un site aborigène sacré dédié au rêve.
Une table sous un toit, que demander de mieux ? Nous profitons de ce luxe pour nous reposer un peu. Mais pour la première fois depuis longtemps ce n’est pas soleil que nous nous protégeons mais de la pluie qui commence à tomber en fines gouttes… Nous approchons de Darwin..
Plus nous approchons du nord du pays, plus nous rencontrons d’aborigènes. Ce peuple vieux de 60 000 ans était très présent sur le territoire du nord. Il vivait paisiblement et en harmonie avec la nature, jusqu’à ce que les occidentaux vinrent tout chambouler il y a tout juste 200 ans. Aujourd’hui, il est extrêmement difficile pour ces gens de s’intégrer au système et à la société que nous leur avons imposé.
Signe que nous avons parcouru du chemin vers le nord : la saison des pluies et ses orages commence à peine. Ce soir-là, nous avons tout juste le temps de nous mettre à l’abri sous un toit et d’admirer les éclairs et le bruit assourdissant du tonnerre tout autour de nous.
Alors que nous venons d’arriver à Tennant Creek et que nous profitons d’un des rares toit pouvant nous offrir de l’ombre, Wendy Barnes, une aborigène vient à notre rencontre. Elle est d’un dynamisme et d’une gentillesse incroyable. Elle explique à Etienne quels sont les fruits et denrées que l’on peut trouver dans le bush. Un moment rare et émouvant. Elle insiste pour immortaliser ce moment.
Nous entrons un peu plus dans ce climat tropical. Les termitières, par milliers et durant des centaines de kilomètres, se dressent le long de notre route. Ces chefs d’œuvre, tel des monuments, peuvent atteindre plusieurs mètres de haut.
L’orage fait rage tout autour de nous. Pour rester au sec cette nuit là, nous dormons sur la table et les bancs de l’aire de repos. Nous serons réveillés dans la nuit car un vent violent fait voler les goûtes d’eau à l’horizontale et notre toit devient un peu obsolète… mais nous finissons tout de même par nous rendormir, certains utilisant une bâche comme couverture étanche…
Habituellement les wallabies ne se laissent pas facilement approcher. Celui-ci serait-il moins farouche que ses congénères ? Peut-être est-ce la faim, et surtout une carotte qui trainait par-là qui auront eu raison de sa peur.
Nous en avons fini pour de bon avec le désert. Autour de nous c’est la savane, puis maintenant une forêt tropicale qui nous entoure. Le simple fait de voir le décor changer sous nos coups de pédale nous confirme les milliers de kilomètres passés sous nos roues. Nous arrivons bientôt au bout de ce pays-continent.
Tranquillement installées la tête en bas, ces chauves-souris se reposent, bien à l’abri sous les palmiers, durant la journée. Chut !! Ne les réveillons pas, elles risqueraient de s’envoler !!
Trop Tard ! Il semblerait que nous ayons fait trop de bruit… Ailes déployées, elles quittent leurs perchoirs, en faisant des cris stridents, pour trouver un endroit plus tranquille. Le spectacle est tout de même saisissant.
De retour dans la jungle, les souvenirs de l’Amazonie ressurgissent ?
https://solidream.net/lamazonie-en-images/
Piscine naturelle non loin de Mataranka. Une eau turquoise à 30 degrés au moins ; Quoi de mieux pour apprécier une petite pause avant de reprendre le vélo ? N’est-ce pas Etienne ?
Photo prise en HDR (High Dynamic Range). Le procédé consiste à créer une image avec plusieurs photos prises à des expositions différentes. Normalement, cette manipulation permet de rendre les détails d’une scène de l’ombre la plus obscure jusqu’aux zones les plus éclairées. Et cela n’est pas possible avec une photo normale. On peut aussi utiliser la manipulation pour faire parler un grain de folie artistique, comme cette image.
Portrait de cet habitant surprenant de la jungle. Nous n’aurions pas pensé rencontrer des chauve-souris dans les palmiers mais il faut avouer qu’elles offrent de quoi faire de jolies photos.
Prête à bondir sur la moindre proie effleurant sa toile, cette araignée, impressionnante, veille au grain. En Australie, il faut faire attention aux nombreux animaux au venin mortel, y compris de nombreuses araignées. Celle-ci peut piquer mais n’est pas dangereuse, nous l’avons identifiée dans la famille ‘Araneidae’. Important pour savoir à qui l’on a eu affaire !
Dans ce climat tropical, les pluies de la veille associées aux grosses chaleurs dissipent une brume et une moiteur épaisse sur les routes australiennes.
Plus nous approchons du Nord et plus nous trouvons de l’eau sur le bord des routes. A partir de la ville de Katherine les locaux nous ont souvent rappelé de nous méfier des « Salties », les crocodiles d’eau de mer qui remontent aussi les cours d’eau douce et sont réputés pour leur agressivité…
La dernière fois que nous avions vu la mer, c’était à Adelaïde, et 3000 Km plus au sud. Nous voici de l’autre côté du pays, face à la mer de Timor. Que de chemin parcouru ! Cependant, il est un peu frustrant de ne pouvoir se baigner ici. En effet, la présence de crocodiles de mer ainsi que de méduses au venin mortel (box jellyfish), dissuade fortement toute baignade.
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