Brian dans les starting blocks
Brian vient d’arriver à Valparaiso pour rejoindre Morgan et Siphay. De retour en France depuis plus d’un mois, Bertrand est allé lui rendre visite, au Grau du Roi, pour finaliser les derniers préparatifs. L’occasion de revenir sur l’état d’esprit du personnage et de montrer comment le groupe s’organise pour qu’il rejoigne le groupe avec le moins de complications possibles.
Une volonté intacte
Brian fait partie du projet Solidream depuis le début. Il a travaillé pas mal dans l’ombre, notamment sur le site internet et la traduction des articles en anglais. Mais depuis le début il a lui aussi envie de voyager, rencontrer et partager. D’ailleurs, lorsqu’il travaillait à Casablanca (Maroc), son vélo l’attendait patiemment dans le garage de ses parents, en France. Celui-ci est identique aux 3 autres, préparés par Vélo World.
Une histoire d’amitié
Solidream ne serait pas ce qu’il est si nous n’étions pas une excellente bande de potes. A partir de là, qui n’a pas envie d’aller rejoindre ses amis de toujours pour vadrouiller autour du monde ?! C’est ce simple état d’esprit qui anime Brian depuis le début.
C’était presque difficile de faire ma part de mise à jour sur le site web et voir toutes les nouvelles photos ou vidéos d’eux sans avoir été là. Mais je prends la chose avec philosophie et je me dis que c’est autant de choses qui m’ont fait rêver et que je vais pouvoir vivre en leur compagnie. Sans la part de chacun, le projet n’aurait pas ce magnifique engouement et les rejoindre montre bien que l’amitié dans un groupe est une valeur exceptionnelle pour construire de grandes choses.
Deux bémols tout de même: premièrement, je dois admettre que l’expédition en Antarctique avec les équipiers du Kim ayant été une étape tellement unique du voyage, il sera dur de réaliser quelques chose d’aussi grandiose mais pour le reste, ce n’est que du bonheur! Deuxièmement, Bertrand n’est plus là, et même s’il m’a aidé pour ce départ, j’aurais bien aimé faire quelques bornes avec lui ! Il a dit qu’il essaierait de revenir temporairement sur une étape ou deux 🙂 Brian
Quitter ceux qui comptent pour nous
Il est bien sûr difficile de s’engager sur un voyage d’une telle durée sans penser à ceux que l’on aime, ceux qui comptent vraiment pour nous. Se dire que l’on va partir sur les routes faire de nouvelles rencontres est excitant, mais l’idée de quitter la famille et les amis n’est pas évidente.
Nous avons demandé à Ginette, la mère de Brian, ce qu’elle ressent pour son départ:
Naturellement je ressens beaucoup d’appréhension. Il est loin, joignable de temps en temps…et on ne sait jamais quand… Beaucoup de questions d’organisation de secours éventuels.
Beaucoup de tristesse, il part loin, longtemps au bout du monde et je sais que ce monde il va l’explorer dans tous les sens, toutes les hauteurs par toutes les voies. Je sais qu’il réalise son rêve et au fond, je l’envie et je l’encourage de toutes mes forces.
Je l’imagine déjà avec ses potes sur les routes, fatigué, pédalant dans des montées difficiles sous le soleil trop chaud ou les pluies diluviennes et j’angoisse ; mais aussi toutes les merveilles qu’il va découvrir: la nature, les hommes et les liens qui vont se souder avec Morgan et Siphay. C’est sûr il va s’enrichir. J’irais à leur rencontre pour le remettre en forme et lui apporter de la tendresse. Fonce mon fils tu as choisi 2 années d’aventure, de découverte, d’amitié, des années inoubliables !! C’est le destin que tu t’es tracé ! Tu ne t’es jamais trompé sur tes choix. Je suivrai votre périple avec attention et émerveillement. Ginette
De son côté, Brian a souhaité également faire part de son ressenti:
Il est évident que ce n’est pas facile de quitter les gens qui comptent pour nous. Je pars un peu plus de deux ans sans voir tout le monde et beaucoup de personnes me manqueront. On dit qu’on ne choisit pas sa famille, mais pour le coup je pense être très bien tombé ! Ils m’ont offert un superbe weekend à Barcelone avant de partir, un grand moment inoubliable. Et il y a bien sûr les amis aussi, dont certains à qui je n’ai malheureusement pas pu dire au revoir. Ils savent que je penserai à eux souvent. Ensuite, avec les moyens de communication et l’effort que l’on fait pour faire vivre l’aventure aux gens qui nous suivent ils auront souvent des nouvelles. Ceci dit, ils savent également qu’ils peuvent profiter de l’aventure pour nous rendre visite sur la route. A bon entendeur 😉 Brian
Profiter du groupe
Au lieu de repenser à zéro une préparation minutieuse en solo, Brian a bénéficié de l’expérience du groupe. Tout d’abord par mail avec Siphay et Morgan toujours sur la route, mais surtout par Bertrand qui est venu lui rendre visite. Parmi les conseils précieux pour une aventure à vélo, voici ceux que nous souhaitons partager. En 9 mois sur la route, ces éléments ont été déduits d’essais en tous genres par Siphay, Morgan et Bertrand.
Empaquetage des différents éléments pour le vol en avion
Il faut prendre en compte les contraintes imposées par les compagnies aériennes: le vélo doit être plat, ce qui implique que les pédales doivent êtres démontées ou, petite astuce, montées à l’envers pour ne pas avoir à les mettre dans un autre sac durant le vol. Le guidon doit également être tourné dans l’axe du vélo.
En ce qui concerne les sacoches, mieux vaut s’en servir pour mettre tout ce qui ne passera pas en bagage à main, comme les outils, couverts etc… puis empaqueter toutes les sacoches ensemble avec du film plastique, afin d’obtenir un seul paquet qui passera comme un seul bagage en soute.
L’emballage du vélo doit être solide mais pas trop pour ne pas trop ajouter de poids. Le but étant surtout de protéger les parties fragiles du vélo comme le moyeu de la roue avant et arrière, le tendeur de chaîne (ou dérailleur pour ceux qui roulent sans Rohloff) et les poignées de guidon sans oublier de dégonfler les pneus. Enfin, la selle est à descendre au maximum pour des raisons d’encombrement.
Optimisation de la répartition des affaires sur le vélo
Il y a plus de poids sur l’arrière du vélo car les sacoches sont plus grandes et nous avons un sac supplémentaire accroché sur l’arrière, mais il faut équilibrer correctement le vélo et ne pas se retrouver avec trop des poids sur l’avant ou l’arrière. S’ajoute à cela que le poids à gauche doit être égal au poids à droite pour éviter les problèmes de dos. Il faut également prévoir de l’espace pour les affaires collectives. Une autre contrainte est l’organisation personnelle: par exemple, préférez-vous avoir une sacoche pour les pantalons et une autre pour les t-shirts, ou bien une répartition en fonction de l’activité avec une pour les vêtement du soir, et une pour les vêtements pour rouler ?
Une formation a donc été prodiguée à Brian sur ces différents paramètres. Comme l’organisation personnelle dépend de chacun, il faut donc jouer avec ces différents aspects pour obtenir le vélo de voyage le plus efficace possible pour soi. Pour Brian, il n’y a plus qu’à !
Personnellement, je pense que je serai plus proche d’une organisation par activité comme ça l’est pour Morgan par exemple, et inversement de Bertrand qui privilégiait le type des objets. Cela me permettra de chercher à l’endroit prévu en fonction de l’heure de la journée. Après, je ferai à ma sauce en testant les différentes options. Brian
Le mot de la fin
Brian rejoint l’équipe, et ce qui est d’autant plus excitant pour lui c’est que ce qu’il va vivre va être bien plus exceptionnel que ce qu’il s’imagine. Les images qui vous font vivre à distance notre aventure sont peut-être parfois belles (nous l’espérons), mais rien ne vaut la vraie aventure en nature, entre potes d’enfance, à la découverte du monde, tout simplement. Un monde qui est bien plus accueillant et chaleureux que ce veulent nous faire croire les gens à la télé ! Le mot de la fin: Tant Mieux !