Sortis de notre traversée de l’Amazonie nous arrivons au Venezuela avec la grande envie de rejoindre la mer des Caraïbes après 6 mois loin des Océans. Nous sommes rapidement surpris par l’insécurité qu’il règne dans ce pays sous le régime de Chavez… Heureusement les habitants, comme partout dans le monde, nous réservent un accueil chaleureux.
Quelques kilomètres seulement manquent pour atteindre la Colombie. Nous contemplons le paysage une dernière fois lors d’une pause dans la descente vers de nouvelles aventures…
Sur notre ultime étape au Venezuela, ils n’hésitent pas à nous accompagner sur 40 kilomètres sous la pluie pour nous souhaiter une bonne continuation. Un moment intense après une si grande rencontre, nous nous retrouvons seuls tous les trois après les adieux. Nos vemos otra vez amigos !
Jazz, motard passionné il a été inspiré par nos images et s’est mis à voyager à vélo… Il nous accueille pour un rendez-vous prévu depuis deux ans ! Notre guide pendant notre séjour à San Cristobal, il nous emmène à la radio, à la télévision, à l’Université où nous présenterons notre conférence… et surtout notre SolidHost plus solide que solide 🙂
Nous donnons une conférence en espagnol à l’université UNET pour le club de cyclisme, pour expliquer le projet Solidream. A la fin de cette présentation, le président du club est convaincu et décide qu’il organisera un voyage dans l’esprit Solidream dans les semaines à venir. Un groupe de personnes supplémentaire inspirées, un sentiment de satisfaction nous envahit, nos objectifs sont atteints !
Nous sommes invités à la rubrique sport du journal de la télévision locale TRT pour expliquer notre projet. Première expérience en direct pour nous, dans un espagnol approximatif, mais nous nous en sortons bien !
Bien accueillis à l’université UNET où nous donnerons une conférence, nous expliquons le projet Solidream et la rencontre avec le groupe Mi Vuelta En Bici Ruta Extrema.
Une statue du liberateur de l’occupation espagnole, Simon Bolivar, trône dans une des allées principales. Cet homme est adulé dans ce pays. Rares sont les villes qui n’ont pas leur place principale à son effigie. La monnaie est le bolivar, et le nom officiel du pays est « Republica Bolivariana de Venezuela ».
Les membres qui compose le collectif de Mi Vuelta en Bici Ruta Extrema. Nous sommes venus au Venezuela exprès pour les rencontrer, car leur groupe a été inspiré par le projet Solidream, à travers notre vidéo de présentation ! Ces gars-là nous feront passer de superbes moments en leur compagnie avant de partir pour la Colombie. Gracias amigos !
– Je m’en fous, au sommet je m’envoie deux pasteles de carne, un pasticho et trois bocadillos en dessert !
Une bonne partie de notre parcours au Venezuela s’est fait en montagne. Si ces étapes sont dures physiquement, elles n’en restent pas moins le meilleur moyen de rencontrer des atmosphères et paysages uniques. La montagne, ça vous gagne, mais on l’a quand même montée jusqu’en haut !
Ici aussi, Marguerite fait du fromage !
Perdus dans les nuages des Andes, lorsque le sale temps s’amène la tâche se complique, surtout lorsque les véhicules ont du mal à nous voir en face.
Malgré les kilomètres en montée pendant des jours, nous arrivons assez haut pour avoir froid. Cela nous fait presque du bien après les centaines de kilomètres dans la plaine en fournaise.
Inspiration d’un chalet des Alpes ? Nous n’aurions pas pensé rencontrer ce type de bâtiments au Venezuela !
– A combien de bornes il est le sommet ? – Ben j’en sais rien, le premier gars nous a dit 2km mais l’autre nous dit que c’est à 1h30 de voiture !
Retour en France dans les Alpes ? Non non, les Andes venezueliennes dans leur plus grandes splendeur !
Nous enchaînons les étapes de montagne avec parfois des jours à plus de 2000m de dénivelé positif (8h d’effort sans la moindre descente). Nous commençons à saturer des montées à n’en plus finir.
Ici, Brian devant la première machine qui a découvert du pétrole au Venezuela en 1814. Cette richesse n’est pas forcément toujours bien gérée par la politique du pays, mais en tous cas elle l’a révolutionné ! Voir notre article : https://www.solidream.net/blog/2011/11/02/le-venezuela-un-pays-contraste/
L’or noir!
Les sources d’eau pure s’éclaircissent, nous remplissons nos gourdes dans les ruisseaux sans hésitation. En effet, sans villages ni fermes en amont, l’eau de la montagne est filtrée par le sols purs et parfaitement bonne à boire !
Narah Barreto et Kindreully Raliny , nos amies brésiliennes, ont choisi de continuer l’aventure avec nous jusqu’au Venezuela. C’est la première fois qu’elles quittent leur pays. Une nouvelle langue, une nouvelle monnaie… des choses devenues normales pour nous mais qui perturbent les novices du voyage… elles nous suivent en voiture, font de belles recontres et vivent aussi leurs petites péripéties avec la corruption et l’insécurité du pays. Voir l’article : https://www.solidream.net/blog/2011/11/02/le-venezuela-un-pays-contraste/
Les bananiers de basse altitude laissent place aux conifères, nous nous croirions dans les Alpes ! Mais non, nous sommes bien dans un pays tropical, juste au-dessus de l’équateur !
Le long de la côte, nous arrivons à trouver des petits villages de pêcheurs tranquilles ou nous pouvons dormir comme à l’acoutumée : hamacs, popote et discussion entre potes avant de dormir profondément. Les gens n’hésitent pas à nous prêter un toit pour nous abriter des pluies tropicales.
Des cols à plus de 3500m d’altitude, nous retrouvons les montagnes. Pour un pays tropical, le climat se rafraîchit au fur et à mesure que nous montons.
Arrivés dans les Andes, l’atmosphère s’apaise et nous traversons des petits villages tranquilles, peuplés des paysans curieux et bien sympathiques. Nous sommes un peu pressés par le temps par un rendez-vous quelques centaines de kilomètres et de cols à passer plus loin.
Ces jolies couleurs pourraient abriter un quartier chaud, proche de Caracas, une des 10 villes les plus dangereuses du monde. Le Venezuela n’est pas un pays sûr.
Nous sommes bien sur la côte Vénézuelienne. La « Boca de Uchire », une lagune à 50m de la plage nous offre un paysage inattendu d’eau salée. Enfin un peu de calme.
Arrivés sur la côte, nous découvrons également la classe huppée du Venezuela, en bonne partie grâce à la richesse du pétrole. Ici à Lecherias près de Puerto La Cruz, un parapente survole les pétroliers dans un paysage caribéen.
– Par quelle ville on passe les gars pour aller vers la côte ? El Tigre ? – Non, tout le monde dit que c’est ultra dangereux là-bas ! Pourquoi pas Ciudad Bolivar ? – Ca craint aussi à ce qui paraît ! – C’est risqué partout de toutes façons, on reste sur l’autoroute alors…
Proche de Ciudad Guayana sur le delta de l’Orénoque, ce grand fleuve qui traverse le Venezuela. La région est extrêmement riche en pétrole, à tel point que le pays a récemment été promulgué première réserve mondiale, devant l’Arabie Saoudite ! Les paysages en pâtissent, et nos poumons sur l’autoroute également…
Au Venezuela, le fuseau horaire est décalé d’une demi-heure, pratique assez rare dans le monde. Le soleil se lève très tôt et nous nous retrouvons à pédaler parfois dès 5h30 du matin, comme les locaux.
Sur la route, nous nous arrêtons pour notre dose de fruits et légumes journalière (et abondante, nous mangeons toujours autant…) en direct de la terre. Ceci dit, nous vous déconseillons d’abuser de ces piments !
Comment ne pas parler de la figure politique de Hugo Chavez en passant au Venezuela ?! Il est parfois tantôt adulé par les « campesinos », ces habitants des campagnes, tantôt exécré des gens riches en général pour ses nationalisations à tour de bras. Celui qui se dit successeur du « Che » et du libérateur Simon Bolivar en prônant un socialisme radical ne laisse pas de marbre ! Voir notre article : https://www.solidream.net/blog/2011/11/02/le-venezuela-un-pays-contraste/
Des chutes d’eau splendides dans le parc national de Canaima. Ici, le Salto Kama d’une hauteur de 75m, pratique pour se laver avant de camper, mais à vos risque et périls !
Monter sur son vélo est tout un art. A chacun sa technique pour chevaucher sa monture d’acier 🙂
Lors de notre traversée de la Gran Sabana nous hésitons une seconde à aller voir la plus grande cascade du monde Salto Angel, frôlant les 1000m de haut ainsi que le mont Roraima. Mais après avoir cherché des solutions pour y aller par nos propres moyens nous réalisons que la machine touristique à bien travaillé. Il semble impossible d’y aller sans un guide indigène, sans débourser d’argent… nous choisissons donc de continuer sur notre route…
La Gran Sabana, des montagnes impressionantes au milieu d’un désert vert de végétation. Très peu d’animaux ici, le sol n’est pas fertile. Traversée cette région à vélo est synonyme de grande tranquillité, sauf quand la pluie s’invite au loin…
Sur la route vers le Venezuela, nous croisons de nombreuses cascades qui rafraîchissent nos journées dans ce climat bien chaud. Une bénédiction pour nous !
A la découverte d’un pays peu fréquenté par les touristes, plein de promesses mais aussi réputé risqué. La traversée du Venezuela réserve forcément des surprises.
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