Du Guatemala aux USA nous traversons le Mexique du Sud au Nord. Obligés d’avancer près de 1000 km en stop avec nos vélos pour trouver du matériel de rechange et remettre le vélo de Brian en état nous réalisons ensuite les 3000km restants en 25 jours de vélo.
Deuxième jour d’auto-stop dans le Sud du Mexique. Suite à la casse du pédalier de Brian, nous avons déjà grimpé dans plus de dix 4×4 pour avancer de quelques centaines de km… nos vélos sont encombrants et nous sommes trois mais les mexicains assurent et nous donnent un sacré coup de pouce.
Pendant ces fêtes de fin d’année, nous sommes parfois autorisés à installer nos hamacs dans les cours bien éclairées. Ce soir là nous aurons même droit aux sandwichs pour le lendemain préparés par la mère inquiète de nous savoir sur les routes toute la journée.
Après avoir réparé le vélo de Brian à Puerto Escondido nous reprenons la route. La chaîne de montagne de la Sierra Madre, au loin, apporte de l’eau aux cultures en bord de mer. Nous vadrouillons entre elle et l’océan Pacifique pour la quasi-totalité de notre étape mexicaine de 3000km.
Scène classique pour nous. Une pause sur le bord de la route où nous nous reposons les jambes, buvons quelques gorgées d »eau et grignotons des biscuits premiers prix.
Ce soir là Brian est un peu malade. Après avoir mangé nous nous écartons rapidement du centre ville pour trouver un endroit où il pourra vite se coucher. Mais nous ne voyons que de l’autoroute à perte de vue. Nous n’avons donc pas d’autres choix que de passer la barrière et de camper à quelques mètres des camions… Cachés derrières quelques plantes… Une nuit un peu bruyante dirons nous
6h30, Brian en action. Il répare une crevaison de la veille car la fatigue et une petite fièvre l’avaient poussé à aller se coucher rapidement. En effet, après de telles journées, une seule envie : dormir.
Playa Nexpa. C’est ici que nous fêtons le nouvel an et passons 3 semaines pour rédiger nos derniers textes, classer nos photos ainsi qu’éditer nos vidéos
Le plaisir simple de s’asseoir autour d’un feu sous un ciel étoilé
Vue imprenable sur les criques de la région de Michoacan, mais nous le méritons bien avec des journées à près de 2000 mètres de dénivelés positifs. Chaleur et sueur au rendez-vous
Région Michoacan. Près de 100 km après notre départ de Playa Nexpa, nous faisons la rencontre d’un couple de canadiens voyageant à vélo pour 12 mois avec leurs deux enfants âgés de 2 et 4 ans. Nous sommes impressionnés par l’aventure que cela représente, avec les nombreux risques et contraintes, mais à la fois très heureux pour cette expérience qu’ils vivent en plus de la partager en famille !
Entre Lazaro Cardenas et Manzanillo les gens nous ont mis en garde : zone dangereuse. Nous allons donc nous coucher à l’écart des villages, ici sur la plage, dans des zones sans lumière pour ne pas être repéré. Souvent nous dormons sans même monter la tente. Plus facile de réagir si nous rencontrons des personnes mal intentionnées et aussi plus rapide de s’installer et de s’en aller.
Ça grimpe, ça grimpe, les routes côtières de l’état de Michoacan… Mais le paysage est souvent là pour nous faire paraître le voyage plus agréable.
Ne voyez pas ici un nouveau sponsor ! Au Mexique, comme en Amérique Centrale, Amérique du Sud ou en Afrique, les petites « tiendas » contiennent de jolis écriteaux ou peintures payés par les marques de sodas pour asseoir leur monopole. La guerre Coca-Cola / Pepsi fait rage ! Les sodas, pleins de sucre, nous font avancer et économiser pas mal d’argent au final. De plus, boire frais avec la chaleur écrasante est un luxe bon marché pour nous. Environ 2€ les 3 litres.
Après le coca-cola, l’eau douce reste la chose la plus facile à trouver. Alors pour tout ceux qui se demandent « Comment faîtes vous pour vous laver » Nous répondons « Avec de l’eau et du savon ! » Difficile d’imaginer sans le vivre le bonheur que nous ressentons de nous laver et d’enfiler des habits propres après une journée dans la sueur et la poussière.
Malgré le barouf de ces monstres ambulants, nous devons admettre que les chauffeurs locaux sont très respectueux des voyageurs à vélo.
Brian fait une crise de manque d’apport glucidique lors d’une journéé difficile dans le relief de la Sierra Madre. Il raconte : « « Ça m’était déjà arrivé avant en jouant au squash après un petit déjeuner trop léger. Les symptômes sont les suivants : ma vision se trouble jusqu’à ce que je ne puisse plus y voir assez pour faire quoi que ce soit. Ensuite, la vision revient et commence une migraine très douloureuse. S’ensuit une fatigue extrême qui m’immobilise pour la journée. C’est la deuxième fois que je vis ça dans le voyage, et j’ai trouvé un moyen d’arrêter ce type de crise : il suffit de manger le plus vite possible lorsque la vision commence à se troubler, de préférence du sucre qui s’assimile vite par le cerveau. Après je peux repartir sans soucis. »
Ici nous constatons que chaque mètre carré est bien exploitable. De vastes champs de cocotiers sont souvent doublés par des bananiers. Production optimisée, nous ne nous plaignons pas de pouvoir consommer et trouver autant de ces fruits tropicaux, climat oblige 😉
Belle image? Pourtant cela montre parfaitement bien la brume qui apparaît le soir et qui trempe notre « maison » la tente, lorsque nous dormons en pleine nature. Dans ce froid et cette humidité il est difficile de sortir tôt du sac de couchage…
Il nous arrive d’utiliser la technique du contre jour avec les lumières artificielles. L’oeil met du temps à s’habituer à l’obscurité surtout quand les éclairages sont puissants, ce qui nous permet de bien nous planquer. Une fois les frontales éteintes, nous redevenons invisibles !
Dans toute l’Amérique latine, à la nuit tombée, il nous arrive de rencontrer des gens ayant un peu abusé de la boisson, … Il est regrettable de voir autant de maris à moitié ivre tandis que leurs femmes s’occupent de gérer le business familial. Souvent nous avons eu de la peine pour ces femmes, les premières victimes de l’alcool sans en boire une goutte… Le slogan de la publicité ci-contre dit « C’est facile d’être un homme »…
Les jours s’enchaînent et le plaisir s’estompe! Atteindre notre destination est notre seul objectif, une pause d’une journée probable à Ciudad Obregon dans plus ou moins une semaine? Une autre peu être à Tucson dans quinze jours si nous ne rencontrons pas de soucis à la frontière ! Dur physiquement mais surtout mentalement après une nuit de plus au bord de l’autoroute.
Ce matin là nous roulons au dessus de la brume.
Vision sur les travailleurs dans les champs, c’est notre quotidien le long de la côte mexicaine. Maïs, poivrons, piments, bananiers, cocotiers, cannes à sucre, tomates ou encore de blé.
Ici encore, nous profitons du coût de la vie abordable. En gérant bien nos dépenses, nous pouvons nous offrir parfois le luxe de ne pas cuisiner et de nous détendre pendant que nous nous faisons préparer quelques hamburgers en guise de dîner. D’ailleurs, ils sont largement meilleurs que ceux des grandes chaînes de fast food que vous pourrez trouver.
Un endroit pour camper vraiment calme et sauvage, à l’aplomb d’une falaise le long de l’océan. Les endroits où nous dormons nous offrent aussi parfois de grands moments de tranquillité.
Brian interviewé sur le projet Solidream pour la chaîne « TV Azteca » à Culiacan. Ce reportage obtiendra une couverture dans tout le Mexique.
Les champs de maïs sont traités avec des produits qui sont parsemés à l’aide de petits avions comme celui-ci. Nous prenons du produit sur nous au passage, il paraît que ce n’est pas très bon…
Look local pour Siphay : sombrero & moustache !
Celui-ci est un bon exemple de chien à qui nous n’en voudrons pas. Mais nos amis les chiens restent parfois détestables avec leurs aboiements nocturne et leur courses incessantes après nos vélos… Brian s’est essuyé quelques fois les talons sur les museaux des plus insistants… désolé pour les amoureux des chiens 🙂
Cette vision nous rend à moitié fou ! C’est ce qu’ont dû penser de nous bon nombre de personnes ayant croisé notre chemin. Car nous n’avons rien trouvé de mieux que raconter de bonnes âneries en roulant. Faire passer le temps n’est pas facile quand le paysage reste totalement identique durant plusieurs jours et quand on passe d’innombrables heures assis sur une selle! Nous poussons des cris étranges, nous nous imposons un accent américain pour parler ou alors nous nous remémorons les bons moments du voyage et rigolons fort… Bref, paysage monotone, mais bonne ambiance !
Même quand nous nous arrêtons loin des villes il n’est pas simple de trouver un endroit tranquille où planter la tente. Les barbelés nous limitent souvent l’accès et les terrains sont tous exploités par les agriculteurs.
Photo prise en HDR pour les connaisseurs. Vision du néant désertique se rapproche alors que nous avançons vers le nord et que le climat se rafraîchit jour après jour.
Jour après jour en direction du nord, les degrés descendent très rapidement dès que la nuit tombe. Et les stations service possédant des douches deviennent un grand luxe, même si l’eau est froide !
Camouflés entre deux rangées de plants de maïs, les premiers rayons de soleil ne seront pas de refus car l’humidité ajoutée au froid nous fige au fond de nos duvets.
7h30, nous quittons le camp. Nous voilà repartis pour une journée à penser au futur passage de frontière, à ce qui nous attend en Arizona, dans la Sierra Nevada… Les USA en tête, nous alignons les kilomètres, et mangeons des kilos de tacos.
Extrait du journal de Siphay : « Non, c’est déjà le matin! Je n’ai pas envie de monter sur ma selle. C’est bien beau cette brume, mais dans moins d’une heure elle aura disparu, il ne restera que ces foutus champs de légumes à perte de vue… Vivement qu’on se repose! »
Jésus-Maria a le look local. Ce n’est pas un mythe, le mexicain est avec un sombrero et une moustache !
Alors que nous sommes dans l’effort en pleine matinée, des journalistes nous rattrapent sur la route pour nous interviewer. Pourtant « TV-Azteca » a déjà réalisé deux reportages du projet Solidream, au niveau régional et national. Suite aux diffusions, de nombreux conducteurs en tout genre nous encouragent du bout de leurs klaxons et de signes amicaux, certains allant même jusqu’à s’arrêter pour nous inviter au restaurant après avoir retenu que nous étions les « 3 français qui voyagent pour la paix dans le monde ».
Les accotements ne sont pas toujours idéaux pour nous et nous sommes souvent obligés d’empiéter sur la route pour rouler.
Posez la question aux étrangers « Que pensez vous des français ? » dans 80% des cas ils nous répondent « Les français ne se lavent pas. C’est pour cela qu’ils ont inventé le parfum » Nous faisons de notre mieux pour faire disparaître cette image 🙂
Le climat change, les cactus pointent leurs épines et l’air s’assèche. Quitte à prendre des risques nous préférons rouler les uns à côtés des autres afin de pouvoir discuter plutôt que de rester en fil indienne à compter les kilomètres restants.
Des kilomètres et des kilomètres de néant. Seuls les cactus sont là pour agrémenter notre voyage entre deux zones habitées
Les locaux sont là pour discuter avec nous durant nos longues journées et répondent à nos questions sur les coutumes locales. Des vendeurs de « camarones » (crevettes) issus de l’océan bordent les routes.
Morgan : « Voici plus de deux semaines que nous roulons chaque jour. Six ou sept heures quotidiennes à pédaler vers le nord… le soir venu je pète un câble, j’en ai marre, je n’ai pas envie de penser à demain. Je veux mettre pause… mon vélo devient un instrument de torture et je cherche comment me motiver pour reprendre la route… il ne reste plus que 1000km paraît il… »
Arrivée de nuit à Guaymas sous le coucher de soleil. Rouler de nuit n’est pas conseillé mais nous n’avons parfois pas le choix.
L’Arizona n’est plus très loin, nous sommes sur-motivés pour les derniers kilomètres en montée jusqu’à la frontière à Nogales.
Pancho est le voisin très généreux d’un de nos SolidHost, il propose de nous inviter manger car celui-ci n’est pas encore là. Il offrira le repas du soir gentiment dès la venue de notre contact. Aujourd’hui près de sa famille malade, il a laissé de côté ses activités de journaliste et son propre quotidien local. Il fut d’ailleurs le proche reporter de Luis Donaldo Colosio, décédé durant sa candidature aux présidentielles en 1994.
Nous attendons la nuit pour installer le camp la plupart du temps, pour être discrets et ne pas être vus. Ceci nous offre l’opportunité de contempler les champs qui s’éteignent sous des couchers de soleil magnifiques.
Climat désertique, végétation sèche.
Les derniers kilomètres avant la frontière. Nous sommes montés en altitude et le froid matinal s’empare de nos mains encore peu habituées. Il en est fini du climat chaud pour quelques mois.
Tequila locale à base du « Maguey » une plante que vous ne goûterez pas ailleurs que dans l’état de Sonora, hérité des ancêtres indiens.
Le manger de tacos, en démo par Morgan ! Les succulents tacos, différents de par leur tortillas à base de maïs ou de blé, puis de leurs compositions. Pomme de terre, oeufs brouillés, haricots en purée… Des calories et des protéines telles que nous les aimons 🙂
Les paysages du Nord du Mexique nous rappellent parfois les étendues désertique que nous traversions dans le Sud du désert d’Atacama, au Chili.
Réparation de pédale express. Parce que la chance tourne, nous avons eu peu de problèmes techniques lors de notre remontée du Mexique. Tant Mieux car les pronostics basés sur les prédictions de Google Maps étaient faux de 300km… par conséquent nos jours de repos prévus ce sont évaporés dans la chaleur du désert…
« Hey, pourquoi tu me regardes comme ça toi ? »
Forêt de cactus lors de notre dernier jour au Mexique. Leur taille est impressionnante, ils montent parfois plus de 4m de haut selon nos observations.
La ville de Nogales à la frontière, où tant de mexicains tentent de passer clandestinement. C’en est fini du Mexique. Sur cette dernière ligne droite, la route est contenue dans un grillage destiné, pensons nous, à empêcher les gens d’arriver jusqu’au poste frontière américain.
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