Week-ends #déconnexiontotale : on remet ça !
A posteriori, les voyages sont des souvenirs : on les rejoue à l’envi dans notre mémoire. Ils existeront toujours, sous forme de flashes, de bribes qui ravivent des lumières, des odeurs, des émotions. On oublie souvent que ces souvenirs se constituent avec une conscience du présent, le jour J : fièr.e au sommet d’une montagne ou subjugué.e devant un monument.
S’il est clair que la prise d’image est centrale chez Solidream, pour réaliser nos films par exemple, elle enrichit efficacement les récits de voyages. Mais nos aventures ne sont pas que des tournages : ce qui ressort le plus en « off », c’est le souvenir de l’ultime simplicité d’être juste avec soi-même et éventuellement les autres, sans aucun autre artefact. Notre tour du monde à vélo de 3 ans s’est réalisé sans aucun téléphone (même si on en a accepté un sur les derniers mois, sans carte SIM). Nous retrouvions Internet environ une fois à deux fois par semaine, parfois bien moins, sur un ordinateur partagé. Le reste du temps, il n’y avait que la vie présente ici et maintenant, c’est-à-dire l’équipe, le paysage, le vent, la pluie, les animaux, les doutes, les joies et les rencontres qu’offre la route. Imaginez-vous de quoi nous étions préservés : pas d’infos anxiogènes, pas de notifications intrusives, pas de proches inquiets au bout d’une conversation WhatsApp, pas d’intersection à repérer sur Google Maps, pas de temps gâché sur les réseaux sociaux, pas de stories Insta. C’était un luxe immense que nous avons beaucoup de mal à reproduire, comme tout le monde, dans la vie sédentaire et occupée par d’autres priorités. Le smartphone, s’il est un formidable outil, est trop souvent un objet addictif et intrusif captant notre attention contre notre volonté profonde d’être libre et heureux.
L’argent, les voitures et les gadgets en tout genre ont la valeurs qu’on veut bien leur donner. On sait bien que d’un jour à l’autre l’euro peut perdre de la valeur, le prix du baril de pétrole être divisé par 4 ou multiplié par 2 etc. En revanche il y une chose qui est incompressible, qu’on ne peut pas récupérer ou racheter plus tard, qu’on ne peut ni diviser ni multiplier : le Temps ! Force est de constater qu’il est bien souvent accaparé par les écrans, nous emprisonnant dans une bulle virtuelle confortable et rassurante. Le temps continue de passer et, sans véritablement en prendre conscience, nous le laissons nous échapper sans jamais pouvoir le rattraper…
Week-ends #déconnexiontotale : retours d’expérience
Avec le confinement, nous avons décidé de prendre le temps de retrouver les sensations de l’itinérance en nature, loin des écrans. Nous avons mis en place la situation pendant 2 week-ends, confinés à 6 dans une maison avec un accès à l’extérieur. Le week-end dernier, nous avons invité la communauté, sur Facebook, à faire de même. A notre grande surprise, de nombreuses personnes ont joué le jeu. Voici le retour avec quelques impressions :
Lucille : On est fans chez nous ! On se déconnecte 1 fois par mois le temps d’un week-end (on n’a déjà pas de TV et nos téléphones ne sont pas tout jeunes donc ça aide énormément !) Mais chez nous, on enlève également l’heure , comme cela on vie à notre rythme !!!!!! Et ça fait un bien fou à toute la famille et nos enfants (enfin notre fils de 5ans surtout) est toujours impatient pour notre week-end déconnexion !
Céline : Et voilà la déconnexion a été tellement bonne que l’on risque de recommencer.
Lili : Défi relevé haut la main! Je suis assez fière de moi car ça n’était pas gagné d’avance… Impression générale: très positive. Globalement beaucoup plus de « temps » pour faire les choses. Je me suis sentie beaucoup plus investie, concentrée dans tout ce que j’ai fait pendant ces 2 jours et quelques, et du coup j’ai gagné un temps fou sur mes différentes tâches. Et surtout, j’ai retrouvé le plaisir de m’ennuyer, de me poser et de juste laisser libre court à mes pensées… Petit bémol le samedi soir quand il s’est mis à pleuvoir, et ou j’ai ressenti un gros coup de blues, envie d’appeler mes proches, mais surtout lié, je pense, au fait qu’on soit confinés en ce moment, ce qui a rendu l’expérience un peu plus corsée. Ce matin, en allumant mon téléphone assez excitée, je me rends compte que je n’ai vraiment pas loupé grand chose… Vraiment prête à recommencer régulièrement (pourquoi pas une fois par mois…)! Très fière des amis qui m’ont accompagnée !
Flavien : Ça fait du bien ! Lecture, guitare, vinyles, sport, rangement, ballade avec le chien, poker, échecs… Je pense que je vais l’appliquer plus régulièrement à ma vie (d’autant que je passe déjà ma journée devant un ordinateur…).
Charlotte : Super expérience, on prend le temps d’observer, de se poser et nous ne sommes pas en permanence parasités par les réseaux sociaux. Expérience à reproduire régulièrement ! Un grand merci pour l’initiative.
À vous de jouer ?
Voici les règles du jeu :
- Début : vendredi 18h
- Fin : lundi 8h
- Éteindre les téléphones et tablettes, les ranger dans une « boite ».
- Débrancher la TV si vous en avez une.
- Respecter cet « état » jusqu’au lundi 8h.
- Après ce w-e, rédiger en commentaire de cet article ce que vous a apporté cette expérience. Essayer de partager votre ressenti, vos pensées, vos émotions etc.
À savoir :
- Avant de tenter ce défi, pensez à éventuellement anticiper des solutions pour avoir l’heure ou pouvoir écouter de la musique sans utiliser Internet ni votre téléphone.
- Si c’est inconcevable pour vous de ne pas pouvoir regarder un film le soir par exemple, autorisez vous un accès à un film de temps en temps mais surtout SANS INTERNET.
- Si pour des raisons particulières vous ne pouvez pas appliquer ces règles à la lettre, adaptez-les à vos contraintes. Le but de ce défi est de vivre une expérience et des émotions agréables. Puis de les PARTAGER