Bertrand raconte : Retour à la réalité… 8 mois plus tard
Bertrand, membre actif et trésorier de l’association Solidream, est retourné en France après avoir voyagé plus de 6 mois avec Morgan et Siphay. Partant de France, il a traversé à vélo le désert du Sahara, découvert la culture brésilienne et rejoint le mythique continent Antarctique… Voici 8 mois qu’il est rentré en France et aujourd’hui il partage son ressenti.
Bertrand raconte :
Bien que mûrement réfléchi, quitter l’aventure ne fut pas une chose aisée. Mais, ma décision étant prise, il fallait avancer et compter sur l’adaptabilité du corps et de l’esprit pour reprendre ses marques au plus vite, dans le monde « réel ».
Le retour :
Ensuite, tout est allé très vite. Ma priorité n°1 était de retrouver un travail au plus vite, et surtout un travail qui me plaisait. Après cette dose de liberté et de passion, mon acclimatation passerait nécessairement par un job épanouissant. Je n’ai donc pas perdu de temps, dès le lundi, remise à jour de mon CV…principale difficulté : expliquer ce voyage en seulement 2 ou 3 lignes.
De manière générale, le voyage, vu sous l’angle d’un projet conséquent à gérer, d’un travail en équipe, d’un challenge et d’une ouverture sur le monde, a été très bien accueilli par les recruteurs.
Mon choix s’est finalement porté sur mon précédent employeur, TAG Heuer, pour un poste en gestion de projet qui me plait énormément. Mon travail consiste à partir d’un design de montre donné par le marketing, et, de travailler avec toute notre équipe technique et nos sous-traitants pour parvenir à réaliser un prototype fonctionnel de la montre !
Quelque petits changements dans les habitudes de vie…
Vous avez dit 8 € par jour tout compris ? Donc 240 € par mois…heu, ce n’est plus vraiment possible !
Ce qui me manque beaucoup (en plus de mes amis ;)), c’est que dans la société actuelle, ou en tous cas dans mon mode de vie actuel, je prends beaucoup de plaisir, mais je n’ai plus vraiment le temps de réfléchir, de prendre le temps de poser les choses…et j’ai l’impression que cela n’est possible que lorsque la notion de temps n’est plus imposée par l’environnement dans lequel on évolue.
Une perception du temps ambiguë :
Ma première sensation est probablement due au fait que tout s’est déroulé à merveille, que nous n’avons pas vu les jours s’enchainer.
Le deuxième ressenti est probablement engendrée par un constat « numérique » de la chose ; combien de rencontres ? de lieux différents ? de paysages extraordinaires ? de sensations antagonistes, un jour économisant son eau dans le sahara, le lendemain accueilli dans une villa au bord de la mer / un jour seul au milieu de la nature, le lendemain se frayant un passage entre les voitures sur l’autoroute…
Des souvenirs impérissables :
Nos 5 sens étaient fortement sollicités, par la diversité de l’aventure, par les changements de mode de vie, de paysages, de rencontres. L’émotion étant fortement présente et de manière très intense, je suppose que mon cerveau a mieux « imprimé » ces 6 mois que n’importe quelle autre période de ma vie…