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Bertrand raconte : Retour à la réalité… 8 mois plus tard | Solidream - Rêves, Défis et Partage - Récits, films documentaires d'aventure
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Bertrand tente de faire quelques images sous-marines avec le masque-caméra, le résultat est difficilement exploitable, mais le plaisir est là !

Bertrand raconte : Retour à la réalité… 8 mois plus tard

Bertrand, membre actif et trésorier de l’association Solidream, est retourné en France après avoir voyagé plus de 6 mois avec Morgan et Siphay. Partant de  France, il a traversé à vélo le désert du Sahara, découvert la culture brésilienne et rejoint le mythique continent Antarctique… Voici 8 mois qu’il est rentré en France et aujourd’hui il partage son ressenti.

 

Bertrand raconte : 

Bien que mûrement réfléchi, quitter l’aventure ne fut pas une chose aisée. Mais, ma décision étant prise, il fallait avancer  et compter sur l’adaptabilité du corps et de l’esprit pour reprendre ses marques au plus vite, dans le monde « réel ».

Le retour :

Samedi 5 mars 2011, jour du retour dans mon village natal, mes amis et ma famille s’étaient réunis pour me faire une surprise : thème de la soirée « habitants du monde ». Je me souviendrai longtemps de la joie procurée par ce retour aux sources, quelques heures après un grand moment de tristesse…

Ensuite, tout est allé très vite. Ma priorité n°1 était de retrouver un travail au plus vite, et surtout un travail qui me plaisait. Après cette dose de liberté et de passion, mon acclimatation passerait nécessairement par un job épanouissant. Je n’ai donc pas perdu de temps, dès le lundi, remise à jour de mon CV…principale difficulté : expliquer ce voyage en seulement 2 ou 3 lignes.

Puis je décroche rapidement des entretiens d’embauches pour des postes intéressants. J’appréhende un peu les questions portant sur le voyage, quelle sera la perception des employeurs vis-à-vis de cela ? Est-ce une valeur ajoutée ou un fardeau ?

De manière générale, le voyage, vu sous l’angle d’un projet conséquent à gérer, d’un  travail en équipe, d’un challenge et d’une ouverture sur le monde, a été très bien accueilli par les recruteurs.

Mon choix s’est finalement porté sur mon précédent employeur, TAG Heuer, pour un poste en gestion de projet qui me plait énormément. Mon travail consiste à partir d’un design de montre donné par le marketing, et, de travailler avec toute notre équipe technique et nos sous-traitants pour parvenir à réaliser un prototype fonctionnel de la montre !

Quelque petits changements dans les habitudes de vie…

Les 40h de sport hebdomadaire ont été réduites à quelques heures, durant lesquelles mes patins de Hockey et ma raquette de tennis ont remplacé mon vélo. J’ai également troqué mon gant de toilette et mon litre d’eau froide quotidiens pour une douche chaude.

Vous avez dit 8 € par jour tout compris ? Donc 240 € par mois…heu, ce n’est plus vraiment possible !

Ce qui me manque beaucoup (en plus de mes amis ;)), c’est que dans la société actuelle, ou en tous cas dans mon mode de vie actuel, je prends beaucoup de plaisir, mais je n’ai plus vraiment le temps de réfléchir, de prendre le temps de poser les choses…et j’ai l’impression que cela n’est possible que lorsque la notion de temps n’est plus imposée par l’environnement dans lequel on évolue.

Une perception du temps ambiguë :

Le voyage n’a duré que quelques mois, et ils sont passés à une vitesse folle. A peine parti, déjà revenu, pourtant, en 6 mois, tant de choses se sont déroulés…J’ai des difficultés à m’expliquer ce phénomène, mais j’ai pourtant bien l’impression d’être parti quelques jours et d’avoir voyagé pendant de nombreuses années.

Ma première sensation est probablement due au fait que tout s’est déroulé à merveille, que nous n’avons pas vu les jours s’enchainer.

Le deuxième ressenti est probablement engendrée par un constat « numérique » de la chose ; combien de rencontres ? de lieux différents ? de paysages extraordinaires ? de sensations antagonistes, un jour économisant son eau dans le sahara, le lendemain accueilli dans une villa au bord de la mer / un jour seul au milieu de la nature, le lendemain se frayant un passage entre les voitures sur l’autoroute…

 

Des souvenirs impérissables :

Il y a peu, j’ai commencé à faire du tri parmi les nombreuses photos que nous avons prises. Et, aussi incroyable que cela puisse paraitre, je me souviens de presque tous ces instants. Certains détails me reviennent, comme si je venais de vivre la scène. A l’écoute d’un simple morceau de musique, c’est des souvenirs impérissables qui ressurgissent…

Nos 5 sens étaient fortement sollicités, par la diversité de l’aventure, par les changements de mode de vie, de paysages, de rencontres. L’émotion étant fortement présente et de manière très intense, je suppose que mon cerveau a mieux « imprimé » ces 6 mois que n’importe quelle autre période de ma vie…

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