Lors de notre remontée de l’Amérique à vélo nous traversons le Chili du Nord au Sud. Après la mythique route Australe nous rejoignons Valparaiso puis la région d’Atacama…
Premier bivouac à 4600m d’altitude et dernière nuit au Chili. Notre tente n’est pas adaptée aux températures négatives et nos duvets sont des -5°C extrêmes « seulement »… nous savons que ceci est la première nuit d’une longue série à plus de 4000m d’altitude et que les nuits seront froides, très froides… les locaux nous annoncent -15°C, -20°C… certains, dont notre hôte Rodrigo, nous ont dit de ne pas y aller car l’hiver est tout proche, d’autres nous ont suggéré de payer des 4×4 avec chauffeurs pour traverser cette superbe région de haute montagne. Mais nous sommes bien décidés à rejoindre par nos propres moyens le Salar de Uyuni en traversant le Sud Lipez…
Le 31 mai 2011 nous quittons San Pedro de Atacama en direction de la frontière bolivienne. C’est un montée interminable que nous attaquons après une soirée d’adieux terminée vers les 3h du matin… Après plus de 2200m de dénivelé positif abattus en 35km et 5h de vélo, Brian s’allonge au bord de la route. L’altitude et le manque d’oxygène n’aidant pas nous décidons de camper 5km avant de passer la frontière, le temps de reprendre des forces et de nous acclimater à ce nouvel environnement.
Demain nous partons pour la traversée du Sud Lipez (Sud de la Bolivie). Pour cela nous allons monter à plus de 4800m d’altitude pour passer derrière le Volcan Licancabur (5916m) en arrière plan. Ce sera le premier challenge pour Brian, et pas des moindres…
– Tu le vois le Licancabur ? – Oué. – Presque 6000m – Oui je sais. – Tu vois aussi toute la chaîne de montagne qui suit ? …Afficher la suite
Nous voici à quelques jours du départ vers le hautes montagnes de Bolivie. Nous passons des heures à discuter de l’itinéraire, des approvisionnements, à développer des idées pour lutter contre les nuits froides, à anticiper le rythme que nous allons avoir… mais ce nouveau challenge, comme le voyage, est un triple plaisir : l’attente, l’éblouissement et le souvenir.
Sabine, après avoir passé une petite semaine avec nous, doit repartir vers Lima, puis la France, puis la Malaise… où nous espérons la revoir d’ici une vingtaine de mois 🙂 Nous souhaitons la remercier pour sa venue, un vrai bol d’oxygène avant de partir en haute montagne 😉
On comprend mieux le nom donné à cet endroit : la vallée de la Lune.
Les dunes du désert.
Siphay face au volcan Licancabour, frontière naturel entre le Chili et la Bolivie. Dans quelques jours, nous monterons à près de 5000m d’altitude pour aller le tutoyer avant de traverser la Bolivie.
Dans la vallée de la Luna, proche de San Pedro de Atacama, nous restons parfois bouche bée sur le paysages que nous traversons. Le sel, omniprésent dans la région, taille les roches à la serpe.
En bivouac, le feu réunit, réconforte, rassure, réchauffe, apaise…
Région de San Pedro de Atacama. Ici les rivières sont salées, mieux vaut porter les vélos.
Un peu de repos sur les hauteurs de San Pedro de Atacama.
Suivons la lumière.
Vue sur la chaîne de montagne nous séparant de la Bolivie. Plus pour longtemps…
Allô la Terre ? Ici la Lune.
Sabine a profité de son voyage au Pérou pour venir nous rejoindre quelques jours au Chili. C’est depuis San Pedro de Atacama qu’elle loue un vélo et que nous partons faire 3 jours de balades dans la région. C’est pour nous l’occasion de partager notre quotidien avec une amie venue de France et pour elle de voir « les coulisses » comme elle aimait le dire 🙂
Désert d’Atacama. Dans cette région nous profitons des nuits superbement étoilées et du temps sec pour dormir à la belle étoile. Pour pallier au froid nous nous endormons régulièrement avec notre bonnet… mais dès les premiers rayons de soleil la chaleur frappe et le duvet se retrouve aux pieds.
San Pedro de Atacama. Rodrigo et Cecilia, un couple extrêmement sympathique rencontré sur la place principale du village nous laisse camper dans leur jardin pendant plusieurs jours. Leur fils Kiriku quant à lui s’interroge à la vue la maison en toile des trois français à vélo.
La ville de San Pedro de Atacama. Très touristique mais très calme, nous y resterons près d’une semaine pour aller vadrouiller dans les alentours magnifiques. Pour anecdote, l’esprit conservateur présent interdit aux gens de danser et jouer de la musique à l’extérieur.
Une dernière halte avant d’arriver à San Pedro de Atacama.
Un désert en relief
Siphay s’enthousiasme des paysages rencontrés dans l’Atacama.
Sur la route entre Calama et San Pedro de Atacama, Morgan fait une pause dans ce paysage désertique qui nous fascine.
Ne comptez pas emprunter ce vieux train pour vous déplacer dans la région. Il est réservé à l’acheminement de matériaux pour les activités minières.
Antofagasta. Nos vélos sont trop précieux. Comme nous aimons le dire « Nous n’avons ni maison, ni voiture, seulement nos vélos ». Ainsi, nous trouvons toujours un moyen de mettre nos montures à l’abri pour la nuit. Parfois nous sommes proche d’un Tetris grandeur nature.
Antofagasta. Martin, le fils de Mirna et Mauricio, nous ouvre les portes de chez lui.
Les derniers km avant d’arriver dans la ville d’Antofagasta sont un régal. Après cette dernière montée, nous profitons de plus de 15km de descente 🙂
La manie du fer et du cuivre attire de nombreuses personnes de tout le Chili. Sur notre route vers le nord, nous voyons ces petits villages qui se développent grâce à cette activité. Là, deux travailleurs soudent un câble qui soutient un pylône électrique.
Le petit village de Domeyko est un village minier. Cette activité est prédominante dans l’Atacama, notamment grâce aux grandes réserves naturelles de fer et de cuivre dans cette région.
Nous approchons du célèbre désert d’Atacacma…
C’est depuis la benne d’un camion que nous contemplons l’immensité du désert d’Atacama
Voilà à quoi ressemblent les matinées dans cette partie du Chili bien plus sèche : Morgan et Brian plient le camp avant de repartir le matin pour une nouvelle journée de vélo.
Brian s’adapte aux conditions de vie du groupe et finit de manger sa soupe du soir.
Le désert d’Atacama est connu pour être le désert chaud le plus aride de la planète. Pour Siphay et Morgan les sensations éprouvées dans le désert du Sahara quelques mois auparavant réapparaissent.
Dans le camion d’Antonio, nous avançons toujours vers le désert d’Atacama. Cela commence à devenir lunaire tout autour et, pour une fois, nous sommes témoins de ce changement avec de la hauteur.
Dans 2 jours nous avons rendez vous à Antofagasta où Sabine, une amie de Siphay et Brian, vient nous rejoindre pour quelques jours. Pour arriver à temps nous pouvons compter sur la sympathie des camioneurs chiliens. Ici Antonio nous fait gagner quelques centaines de km…
A mesure que nous approchons du désert d’Atacama, les arbres s’estompent pour laisser place aux montagnes sèches. Le climat change aussi : les jours sont plus chauds et le nuits plus froides.
La pleine lune ajoutée à un ciel nuageux illumine le ciel de manière surnaturel. Ce soir là les frontales resteront au fond des sacoches.
Brian prend ses marques sur les routes du Chili.
A quelques centaines de km au nord de Valparaiso nous rencontrons les premiers cactus, signe que le désert approche…
Nous longeons la mer et retrouvons les otaries à fourrures que nous contemplions au nord de La Péninsule Antarctique.
Le 13 mai 2011 nous quittons Valparaiso vers 17h. Un peu tard certes, mais la « despedida » (fête de départ) de la veille a eu raison de nous… Nous ferons 30 pauvres km ce jour là et nous couchons épuisés dans un champ non loin de la ville de Concón.
Le 09 mai 2011 nous réceptionnons Brian à l’Aéroport de Santiago. A partir de là démarre une nouvelle aventure. C’est un nouveau trinôme pour relever les prochains défis : Altiplano Bolivien, traversée de l’Amazonie, Alaska, Désert Australien, Himalaya… Nous sommes prêts.
Valparaiso
El dia de los Carabineros. Défilé musical en l’honneur des représentants de la loi!
En vous baladant dans la ville vous pouvez tomber nez à nez avec des voitures recyclées sur leur étendoir.
Santiago by night.
Siphay retrouve son demi frère Rodolfo. Ils ne s’étaient jamais vu auparavant. L’émotion est grande. Rodolfo est un champion de ski nautique ainsi qu’un grand chef cuisinier. Il est d’ailleurs réputé pour être un des plus grand chef d’Amérique du Sud. Son restaurant: http://www.borago.cl/
A cette occasion la télévision nationale se déplace et vient interviewer les protagonistes. Voir le reportage : https://www.solidream.net/blog/fr/2011/05/22/solidream-sur-la-chaine-nationale-chilienne-canal-13/
Santiago. Au début du mois de Mai 2011 l’équipe Solidream, représentée par Siphay et Morgan, est invitée à animer une conférence à l’Université Autonoma de Santiago du Chili. Cette intervention rentrait dans le cadre de cours sur l’innovation, la gestion des risques ainsi que l’entrepreneuriat. Roberto Fantuzzi, le directeur de l’institut national de l’innovation, s’est appuyé sur notre exemple pour faire passer son message au public, quant à nous, nous avons vécu une nouvelle expérience que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
La capitale culturelle du Chili. Musiciens et fresques artistiques ornent chaque coin de rue dans l’ensemble de la ville. Réprimée durant les années « Pinochet », celle-ci a un réel besoin d’expression. Les jeunes n’hésitent pas à sortir pour manifester, avec l’exemple des précédents évènements contre le projet « HidroAysen » de mi-Mai dernier.
La configuration urbaine de Valparaiso est déterminée par la topographie de la baie, dominée par 44 collines formant un amphithéâtre naturel bordant l’océan. Les Cerros, les collines, dominent la ville. C’est dans celles-ci que la majorité (94%) de la population vit, et ce sont leurs maisons de tôle plus ou moins délabrées, aux couleurs si variées qui donnent à la ville son allure unique.
La vie nocturne de Valparaiso et de Viña del Mar est réputée dans tout le Chili et même dans une grande partie de l’Amérique du sud! Les soirées se finissent très tard généralement… Certainement due aux années de couvre feu il y a seulement 20 ans de cela.
Retrouvailles avec Alan un cousin, José-Luis le grand-père, Deisy et Luis les oncles. Une partie de la famille chilienne de Siphay. Un grand merci à Luis, grâce à qui nous avons pu donner notre conférence à Santiago et rencontrer les médias nationaux. Il n’a malheureusement pas pu assister à cet évènement, gravement malade 2 jours auparavant. Le moment difficile était de le remercier sur son lit d’hôpital. Heureusement son état s’améliore petit à petit. Nous lui souhaitons un rétablissement rapide !
C’est à 5h50 du matin, le 21 avril 2011, après 227km de vélo que nous arrivons à Valparaiso. Nous avons réalisé les 1300km séparant Bariloche et Valpo en moins de 9 jours, avec pour seule motivation de rejoindre la ville où des amis mais aussi de la famille de Siphay nous attendent. Ainsi qu’un peu de confort après plus d’un mois en Patagonie… entre froid, vent et pluie… En savoir plus sur cette étape : https://www.solidream.net/blog/fr/2011/04/27/en-mode-nocturne/
Port de légende, un caractère dominant. Valparaíso [Vallée Paradis] et aussi nommée « Valpo » par ses résidents. Elle est le premier port et la deuxième ville du Chili. Les 300 000 habitants de la ville sont appelés en espagnol les Porteños. 15 « ascensores » funiculaires desservent les hauteurs escarpées, offrant des vues imprenables sur le Pacifique et la cordillère des Andes L’ensemble de la zone historique est même classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
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