Nous arrivons en Autriche, le soleil se fait timide et nous commençons à chercher un point d’eau pour la toilette quotidienne. Rituel que nous maîtrisons parfaitement. Tout en pédalant nous guettons le moindre tuyau, robinet, fontaine, rivière ou toilettes publiques. La frontière autrichienne symbolise aussi un retour dans cette société où nous avons grandi. Les choses pourraient être parfois bien plus faciles, mais comme nous décrivons dans cette article : http://solidream.net/les-roues-dans-la-crise/
Les habitants se brident parfois et ne réalisant pas l'évidence des échanges simples.
Arrivés dans ce premier pays germain, nous sommes étonnés, le soir, de ne voir absolument personne dans les rues des petits villages. Un homme, quelques maisons plus loin, nous surveille tels des malfrats. Nous avions l'idée de poser notre tente derrière l'église, mais cette dissuasion nous convainc de sortir du village pour aller se poser près d'un bois. Une chose propre à l'homme autour du monde, est que son comportement change littéralement dès que la nuit prend place. Peu importe la nation, tout le monde se méfie, s'effraie du moindre détail inhabituel. Pour faire des rencontres il est préférable de compter sur les heures de la journée, nous l'avons bien vérifié.
A priori un lieu qui pourrait être pratique pour l'accueil des voyageurs, et pourtant jamais nous n'avons dormi dans une église. Le seul lieu de culte où nous avons passé la nuit sont les temples bouddhistes au Cambodge et au Laos.
A priori un lieu qui pourrait être pratique pour l'accueil des voyageurs, et pourtant jamais nous n'avons dormi dans une église. Le seul lieu de culte où nous avons passé la nuit sont les temples bouddhistes au Cambodge et au Laos.
Quand on vous dit que faire des bornes à vélo nous fait apprécier les choses simples, en voici un exemple ! La vision quasiment enchanteresque d'un étang d'eau douce après une dure journée est une des meilleures choses que l'on puisse nous offrir. Comme des gamins, nous nous jetons à l'eau
Le soir venu, les places publiques deviennent notre salle à manger. Après 3 ans sur les routes, nous sommes désormais rodés : Morgan, souvent prêt en premier après la douche, envoie l'eau à bouillir. Quand il est possible de dormir à proximité, Siphay et Brian montent la tente en 5 min alors que leur compère surveille la cuisson et fait le service. l'efficacité.
La piste cyclable le long du Danube constitue un itinéraire à vélo mondialement connu. Nombre de cyclistes s'aventurent le long de ce magnifique fleuve. Il est très surprenant pour nous de justement croiser autant de cyclo-voyageurs car nous évitons en général les sentiers battus. Ici, après une grosse averse, le ciel laisse entrevoir ses lueurs du soir et nous comprenons mieux pourquoi cet endroit est si fameux.
Parfois on se lève le matin et le monde nous offre un cadeau. Ce matin, au bord du Danube, le soleil perce la brume disposée là, engourdie par la nuit. Nos yeux, dans le brouillard eux aussi, s'arrêtent un instant sur cette masse lumineuse. Ce sera avec un léger sourire de béatitude que nous embarquerons sur nos bécanes ce matin là. Pour les plus observateurs, on peut même y percevoir une pleine lune qui se joint au spectacle.
Pédaler avec le ventre qui gargouille sérieusement, nous l'avons vécu des centaines de fois. Cela confère à chaque pause un plaisir particulier à grignoter sans préoccupation de notre ligne.
Le "biergarten" est un pilier de la culture allemande, surtout en Bavière dont il est originaire. Le principe consiste à boire de grandes chopes de bière en extérieur, accompagnées de mets de la cuisine allemande (généralement de très bonnes saucisses, vous l'aurez déviné). Ici dans un des plus grands du monde, nous ressentons l'ambiance typique qui fait de Munich une ville très agréable à vivre.
Après une journée record de 260km, nous grimpons les 900 m qui nous séparent de la Chaux-de-Fonds pour aller rejoindre Bertrand qui y habite. Retrouver un compagnon de voyage comme lui est un bonheur évident. A tel point que nous avons prévu de le faire durer 10 jours ! C’est donc dans cet environnement calme et paisible, entre les Alpes et le Jura suisse, que nous nous régalons de baignades dans ...See More
Le lac de Neuchâtel est un endroit paisible et idéal en été : il constitue le lieu parfait pour se relaxer, chose que nous avons faite chez Bertrand. Etre chez lui pendant ce bout de temps nous confirme quelque chose que nous savions déjà : dans nos futures vies sédentaires, nous savons que la qualité de vie aura toujours plus d'importance que la quantité d'euros imprimés sur notre fiche de paie...
La capitale suisse.
Siphay : "La Suisse raisonne comme une transition pour notre arrivée finale. Nous poussons nos pédales dans des villes et patelins où je suis déjà passé. Je vivais et travaillais dans ce pays qui était un chez moi. Ce sentiment profond de retour et de fin de trip me prend parfois mais il nous reste encore des kilomètres et je me force donc à me sortir de la tête cette échéanc...See More
Jenny, la tante de Siphay, et grand-mère de la petite Pema, alias "Pemita" pour les latinos.
Cette partie de la famille de Siphay est chilienne mais le prénom choisi pour la petite dernière est tibétain. Son père est originaire du pays du Dalaï Lama et sa mère, la cousine de Siphay, un jolie mélange venu d'Italie et du Chili.
Siphay : " Il nous est souvent demandé quelles sont les moment fort de votre voyage ? En voici un grand, après tout ces kilomètres autour du globe, retrouver ma tante, mes cousins et rencontrer ma nièce ! "
A Berne, nous nous laissons tenter par la coutume locale qui consiste à utiliser la rivière comme moyen de locomotion l'été. Un moment de fraîcheur gratuit
Mathilde et Juliette, amies de longue date, nous accueillent dans la maison familiale à Saint-Rémy de Maurienne avec Juliette qui a fait le déplacement depuis Paris pour l’occasion. Ici une vue sur la vallée de la Maurienne à la nuit tombée.
La grimpette jusqu’au col de la Croix de Fer (2067 m). De quoi nous en mettre plein les mirettes et nous redonner goût aux magnifiques paysages de la France, dans la douleur d'une journée à 2400m de dénivelé positif...
Brian : " La contemplation est quelques chose qui peut s’apprendre. Ce voyage au long cours aura été pour moi un excellent exercice. Des montagnes, nous en avons vu des tonnes mais nous ne nous en lassons pas, bien au contraire. L’esprit fonctionne de manière néguentropique, c’est-à-dire que plus on met de choses dedans et plus il y a de place pour d’autres choses. C’est l’inverse d’un espace physique où le volume (par exemple) détermine la limite du système. Il en va de même pour la beauté des lieux : plus on expérimente les merveilleux décors, plus on a l’œil pour l’esthétique à d’autres endroits. "
Le petit prince attiré par la lumière...
Voici la vérité en images : la raison pour laquelle il fallait réellement que l'on revienne sur nos terres. La charcuterie et le bon vin bien sûr, peut-être sommes-nous un peu épicuriens sur les bords.
Encore merci Mélanie et Séb.
C'est ici pour avoir la chance de déguster leurs plats dans un coin de tranquilité :
https://www.facebook.com/pages/Guinguette-LEspérance/367065220070741
Cela faisait des années que nous n'avions pas revu Mélanie, une amie d'enfance de Brian. Partager l'aventure sur internet nous a quelque part rapprochés, et c'est avec enthousiasme qu'avec Sébastien, son chéri, elle nous accueille gracieusement à sa guinguette dans les gorges de l'Ardèche.