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Pender & Vancouver Island puis la chasse aux pêcheurs | Solidream - Rêves, Défis et Partage - Récits, films documentaires d'aventure
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Pender Island - Harbour Marina

Pender & Vancouver Island puis la chasse aux pêcheurs

Morgan, Vancouver Island, entre Campbell River et Port McNeill
Entre Campbell River et Port McNeill

Après 3 semaines passées à Vancouver à découvrir la ville et ses environs, à remettre en état nos vélos et où Siphay à pu passer deux semaines avec sa mère Chansy nous reprenons la route le 25 Mai dernier en direction du grand Nord et de l’Alaska…

Chansy : Je suis le périple de nos jeunes aventuriers depuis leur premier coup de pédale, leur aventure me permettant de rêver un peu sous la grisaille du temps Nantais. Et j’avoue que c’est aussi une manière de rompre la distance qui nous sépare.
J’ai pu enfin les rejoindre sur le front de Vancouver. Bien sûr, mon objectif premier avait été de revoir Siphay, de pouvoir partager ses sentiments, d’être à l’écoute de ses états d’âme, avec ses forces et ses faiblesses.
Mais il est vrai qu’en les voyant tous ensemble, en les observant, en partageant ces quelques moments d’intimité, j’ai réalisé qu’il n’était pas si facile que ça de vivre ‘en clan fermé’, et que c’était quelque chose qui m’avait complètement échappé à distance.
En effet, non seulement ils découvrent différentes cultures, us et coutumes, climats, faune et flore,…ce qui questionne leurs acquis et leurs convictions, non seulement ils vont au bout de leurs énergies et de leurs capacités physiques, mais ils sont aussi obligés de bousculer leur personnalité, devant s’adapter en permanence à la température du groupe pour faire corps, devant faire appel à leur intelligence de cœur et à des sentiments profonds dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence.
Un sport dans tous les sens du terme. Et je leur tire mon chapeau, car peu de personnes sont capables de suivre leur exemple. Et je leur souhaite le meilleur pour la suite de leur aventure et à bientôt.

Écoutant les conseils de chacun, nous avons choisi de passer par l’île de Vancouver pour ensuite rejoindre le continent en bateau. 
Ainsi, c’est avec un grand soleil que nous embarquons à bord d’un ferry de la British Columbia. 
En route, nous en profitons pour faire une première halte sur Pender Island où nous attendent Brent et Judy, d’ancien amis de la famille de Morgan. En effet, encore une fois, nous voilà sur les traces de Mowgli et Tikaï qui ont passé une année sur cette petite île il y à 22 ans.
 Nous avons reçu un accueil des plus chaleureux. Il ne nous aura pas fallu plus de 5 minutes pour que nous nous y sentions en famille. Nous avons passé 2 jours dans leur « cabane » au milieu des bois. 
Brent, Judy, ainsi que d’autres anciens amis nous ont régalé d’anecdotes et souvenirs. Ainsi, nous découvrons le coté un peu polisson et diablotin de Morgan sous ses airs de petit enfant sage… 😉

De retour à l'école
De retour à l’école

Morgan : « Une fois de plus, comme à Olympia ou dans les îles San Blas, les souvenirs ressurgissent plus fort que jamais lorsque je mets les pieds sur cette terre qui m’a vu grandir. Lorsque je revois les quais qui raisonnaient lorsque Claude et Daniel revenaient du travaillent avec leurs bottes de charpentier, les rochers où j’attrapais les énormes crabes et y laissais parfois un bout de mon doigt, la petit bute où je passais mon temps à grimper partout…. Je replonge vite dans mon enfance… Mais c’est une fois arrivé dans mon ancienne école que je réalise à quel point je suis heureux de partager ces instants avec mes amis. »

Pressés par le temps et poussés par notre objectif d’être à Whitehorse, 2000 kilomètres au nord, d’ici 4 semaines, nous avons repris la route sur l’île de Vancouver et parcouru les presque 400 km reliant le Sud au Nord en 3 jours enchaînant tantôt avec un soleil radieux tantôt avec une pluie fine et froide.

Arrivés avant hier, sous la pluie à Port Mc Neill, nous avons comme à notre habitude tenté de lier contact avec des locaux afin d’obtenir des bons plans et conseils en tout genre. 
Notre budget de 8 euros par jour et par personne nous invite à chercher d’autres solutions que celle de prendre le ferry pour rejoindre Prince Rupert. 
Nous allons parler avec les pêcheurs afin de savoir s’ils peuvent nous emmener à bon port moyennant travail à bord ou aide quelconque. Alors que, trempés et grelotants, nous cherchons des personnes sur le quai et faisons la rencontre d’un couple vivant là sur leur voilier depuis quelques mois.

Kaï, un explorateur du grand Nord qui nous inspire
Kaï, un explorateur du grand Nord qui nous inspire

Ces derniers, avec la générosité naturelle qui est la leur, nous invitent tout d’abord à passer la nuit sur un bateau de pêche qu’ils restaurent puis à partager un repas avec eux à bord de leur voilier. 
Pour une fois, ce n’est pas nous qui passons des heures à raconter notre périple et à répondre aux questions des personnes que nous rencontrons sur la route. En effet, Kaï et Andréa nous captivent par leurs histoires et anecdotes sur leurs voyages et leur mode de vie. Loin de toute l’agitation et le stress qui règne sur le monde occidental, ce couple a su trouver un équilibre et une joie de vivre en parcourant les mers du monde, chassant, pêchant, s’intégrant aux différentes cultures et mœurs de chacun et travaillant de temps en temps pour pouvoir se faire suffisamment d’argent pour vivre, sans jamais se créer d’attache et perdre de vue leurs rêves.

Brian : « Sur le chemin, nous arrivons parfois à inspirer les gens avec notre aventure. Là, ce fut une de ces rencontres par lesquelles nous sommes inspirés à notre tour. Entendre Kaï raconter ses expéditions dans l’Arctique laisse rêveur, ça me rappelait quand je lisais les histoires d’autres voyageurs à vélo avant de faire ce voyage. Peut-être ai-je trouvé là une nouvelle aventure à faire ?!« 

Nous sommes à notre tour curieux et friands de leurs expériences et Kaï trouve en nous une équipe de copain pour aller remonter les cages de crabes au large du port…  Aussi, nous profitons d’être immergés dans ce milieu maritime pour intensifier nos recherches et trouver le bon plan afin de traverser à moindre coût jusqu’à Prince Rupert. 
Nous proposons donc nos services sur des bateaux de pêcheurs ou de plaisance, mais aussi  d’animer des conférences à bord du ferry de la British Columbia le temps de la traversée… 
Actuellement, nous n’avons aucune réponse positive, ni aucun plan concret pour rejoindre la côte, mais comme vous pouvez l’imaginer, nous persévérons et redoublons d’imagination pour atteindre notre objectif.

Affaire à suivre…

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